Raining in the eyes. (Quand l'espace ne suffit pas seulement à l'action, mais à sa contemplation.)

Véritable bijoux cinématographique, la manière dont King Hu filme l'espace dans ce chef-d'oeuvre est assez jouissive : ce qui me fait rappeler un peu la méthode de Kurosawa pour Les Sept Samouraïs, dans le sens où l'espace montrée est si claire et limpide que l'on s'y retrouve parfaitement, peu importe la rapidité des mouvements.
Il y a un jeu saisissant dans les lignes que le réalisateur trace, entre les acteurs, la cour, les temples, ainsi que la forêt. Tout s'entremêle mais tout s'emboîte presque parfaitement.
Je garde en tête cette superbe introduction du film où l'on marche lentement et longuement en compagnie des personnages jusqu'au temple.
Cette lenteur, orchestrée tel une berceuse, vous transporte dans une contemplation de la nature et de ses sons environnants.
Accompagné d'une musique du tonnerre, raisonnant encore au fond de mes oreilles.
Pour ma part, du jamais vu.
Sans aucun doute mon préféré de sa filmographie.

BluesEnCamélias
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le 9 déc. 2020

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