Queen Kong
3.5
Queen Kong

Film de Frank Agrama (1976)

10 tonnes d’œstrogène et quelques grammes de finesse

Des choses gentilles à dire sur ce film :

Pas de surprise, Queen Kong c’est King Kong, à ceci près que les personnages masculins deviennent des personnages féminins et vice versa... gorille inclus... Et jeux de mots inclus : le héros du film, Ray Fay (Robin Askwith), emprunte son nom à Fay Wray qui jouait l’héroïne du film original tandis que le nom de Bruce Cabot qui incarnait Jack Driscoll a donné Luce Habit (Rula Lenska). Voilà, voilà. Sauf que dans le film de Frank Agrama tout n’est pas aussi subtil que ça.

Parodie du classique de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, Queen Kong aligne gags cartoonesques, références évidentes aux succès de l’époque, humour absurde, calembours idiots et filles en bikini... c’est lourd, très lourd. Mais là où ça devient intéressant, c’est que ça tombe systématiquement à côté. Systématiquement. Si bien que le langage ouga bouga, les bombes avec bomb écrit dessus, le requin en tablier/bavoir estampillé Lady jaws les mâchoires barbouillées de rouge à lèvres, la gigantesque table de Queen Kong avec sa nappe à carreaux, la plante carnivore en toc qui pince les tétons et les fesses des exploratrices, les chaînes qui vont lors du final entraver Kong tressées en forme de soutif (oui, oui...), l’apparition rapide de la reine d’Angleterre (Jeannette Charles, une habituée du rôle de son indéboulonnablissime majesté), tout ça finit par faire mouche... un peu comme si Frank Agrama dégainait un bazooka à un duel au fleuret.

Queen Kong fait rire à l’usure.

Après la forme aide bien aussi : les effets visuels, que ce soit la tronche du dino qui se fait botter les fesses par Kong ou ladite Kong son côté mité et ses nichons (oui, oui...), laissent pantois. C’est encore plus hallucinant de penser que le film, tenant plus du cousin dégénéré des films des charlots que de la pompe à fric, est longtemps resté invisible suite à l’action en justice de Dino De Laurentiis, producteur du remake de John Guillermin sorti à l’époque.


Voir les 30 ingrédients du bingo des clichés de ce film

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Personnage > Agissement

Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » - S’exclament la même chose et en même temps - Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !) - Fuite | Tombe pendant une fuite à pied

Personnage > Caractéristique

Interprétation | En fait des caisses - Loose | S’évanouit exagérément - Super pouvoir | Éloquence magistrale

Réalisation

Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. - Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite - Mise en scène | Regard incrédule - Ouverture | Générique « Balade en ville » - Technique | Faux raccord impardonnable

Réalisation > Accessoire et compagnie

Animal | Requin - Pouet-pouet | Ces costumes d’époque sont beaucoup trop propres - Pouet-pouet | Costumes découpés aux ciseaux / fausse usure

Réalisation > Audio

Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps - Bruit générique | Son de dessin animé : ressort, clochette, etc. - Hallelujah de Haendel pour accompagner une révélation/découverte

Réalisation > Surprise !

Faux suspense | Scène de tension / d’action interrompue par un « Coupez ! »

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Calembour - Est éclaboussé·e par un fluide

Scénario > Contexte spatio-temporel

Cliché touristique

Scénario > Dialogue

Gémissements, geignements ou cris répétés - Philosophie ou psychologie de comptoir

Scénario > Élément

Référence grossière à la culture populaire

Scénario > Ficelle scénaristique

Empoisonné·e - hey hey heeeeey !

Thème > N’importe quoi

Accessoire | Objets qui scintillent trop - Non-suspension d’incrédulité | Distorsion spatio-temporelle

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Objectification sexuelle | Reluque un homme

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle | Tenues légères

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
6

Créée

le 11 oct. 2023

Critique lue 17 fois

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