Plaisir coupable

Vous n'êtes pas sans savoir que SensCritique propose aux utilisateurs, depuis quelque temps à présent, de créer une liste "Plaisirs coupables", recensant les films que l'on aime tout en sachant qu'il ne s'agit nullement de bonnes pellicules. Eh bien, ce film en est pour moi le parfait exemple. Je sais qu'il est mauvais. Je sais que, dans le fond, ni le niveau des acteurs, ni la réalisation, ni les effets spéciaux ne parviendront à relever le niveau du scénario, bien faible. Pourtant, j'aime voir Gerard Butler terroriser la ville par sa seule intelligence. J'ai eu beaucoup plus de facilité à m'attacher au méchant qu'au gentil. Bien sûr, il n'en est pas de même pour les américains. La haine du terrorisme qu'ils ont acquise leur permettra de vite apprécier Jamie Foxx, et de vouloir tuer de leurs propres mains Gerard Butler. Aussi, le film se termine, comme souvent de l'autre côté de l'Atlantique, en happy end. Alors oui, je vous spoile, mais vous ne pouvez pas dire que vous ne vous y attendiez pas. Un film américain à gros budget ne peut pas finir mal. Donc, vous l'aurez compris, Butler ne gagnera pas sa bataille contre le pouvoir, alors qu'il était sans doute le plus intelligent. Et justement, c'est là qu’apparaît le deuxième problème. L'acteur de 300 joue ici un génie, bien supérieur à toutes les intelligences réelles et virtuelles qui servent la Maison Blanche et la ville de Philadelphie. Ce qui m'a toujours dérangé dans ce genre de films, c'est qu'ils nécessitent un scénariste réellement très rusé, afin d'imaginer ce que le personnage ferait. Or, et on le découvre tout au long du film, Kurt Wimmer, le scénariste, a le QI d'une crevette. Et, pour vous donner une idée, c'est encore plus con qu'une huître. Dommage, il y avait de quoi faire encore mieux !