Quand tu seras grand tu pourras passer ce film

Après le très bon Les chatouilles, Andréa Bescond et Eric Métayer reviennent avec un nouveau film, cette fois-ci dans un EPHAD. Si leur film précédent était d'un très bon niveau, Quand tu seras grand est la douche froide...

Déjà il sort dans la même période que Les Petites Victoires, La plus belle pour aller danser, et un peu plus tôt Un petit miracle où tous ces films ont un peu le même sujet, des enfants qui cohabitent avec des personnes âgées. 4 films sortis coup sur coup abordant le même thème cela fait beaucoup mais ce n'est pas le plus problématique.

Malheureusement, on ne croit pas beaucoup à cette histoire, tout sonne un peu faux et manque de réalisme. Le film veut parler des problèmes de manque de personnels dans les EPHAD et les difficultés qui y sont liés. Déjà on ne sait pas qui est qui à part, bien sûr, le directeur joué par la fabuleux Eric Métayer, et ça fait plaisir de le voir à l'écran, il y est trop rare, mais les autres on ne sait pas. qui est infirmière ?, qui est au ménage ?, qui est ASH ? Ils en parlent mais on ne sait pas. Vincent Macaigne à quel poste ? Aucune idée, il ne fait pas grand chose et passe son temps à râler et donner des ordres. Et aussi à crier ! J'aime beaucoup cet acteur mais là il crie vraiment trop. A quel moment un infirmier (?) crie comme ça dans son établissement, ce n'est pas du tout professionnel, notamment à la fin quand il demande d'appeler les urgences, ça sonne faux, aucun soignant ne crierait comme ça, car à part créer un mouvement de panique chez les résidents c'est tout ce qu'il va gagner. Donc le sujet médical passe totalement à côté.

En ce qui concerne la venue des enfants dans l'EPHAD, là aussi on y croit pas, les surveillants ont l'air de ne rien connaître, ne savent pas surveiller les gosses et ont un langage un peu trop familier voir vulgaire devant eux. Notons aussi le comportement de Aïssa Maïga lors de la première arrivée qui fouine partout, râle, se mêle de ce qui ne la regarde pas, tout ça semble loin du réel.

Il y a quand même quelques beaux moments, parfois drôle ou touchant mais c'est bien trop peu dans ce film où l'on devine assez vite la fin, une fin très convenue. Et je n'ai pas parlé du profil des résidents qui sont sympathiques mais lisses. Et leurs parcours ont déjà été filmés mille fois au cinéma...

Ce film est pour moi une grosse déception, qui passe totalement à côté de son sujet