C'est l'histoire improbable d'un commando qui attaque à lui tout seul une position imprenable (un nid d'aigle). Des alliés zélés osent une évasion malaisée chez les nazis. C'est du genre héroïque mais sans fantaisie, du classique sans surprise où les bons finissent par gagner même si l'épilogue est triste.
Les membres du commando sont sept au début. Ensuite le commando sera mystérieusement décimé pour se retrouver finalement réduit à deux membres (And Then There Were Two) car il y a une taupe dans le groupe. Il est difficile jusqu'aux 2/3 du film de deviner qui c'est (qui ils sont).


Le Major Jonathan Smith (Richard Burton) le chef du commando est le véritable héros, courageux et plein d'à propos comme il se doit, mais c'est dommage l'acteur n'est pas Stallone ni Schwarzy. Avec sa tête il pourrait bien être le traître.


Clint Eastwood qui interprète son adjoint américain ne dit presque pas un mot et quand il ne place pas partout des explosifs il canarde sans répit avec sa mitraillette. Comme il est quasi muet il semble cacher quelque chose de pas net.


Il y a aussi deux rôles féminins utilisés pour le décor (à moins que ce soit elles les taupes). Les caractères des trois autres membres du commando sont à peine esquissés et ils sont donc destinés à mourir avant la fin.


Le film est rempli des morceaux de bravoure que l'on est en droit d'attendre pour une opération en montagne : on a droit à de l'acrobatie sur le toit du téléphérique suivie de l'escalade risquée du fort allemand juché sur un piton.


L'intérêt principal du film est de connaître l'identité de la taupe. Une fois le(s) traître(s) démasqué(s) le film perd une grande partie de son intérêt.


La séquence la plus originale est celle qui regroupe les Anglais et les officiers Allemands dans la même pièce et où chacun à son tour accuse l'autre ou les autres de trahir. L'habileté du scénario d'Alistair MacLean est de parvenir à nous faire douter de tout le monde à ce moment-là.


La suite n'apporte pas grand chose avec la course poursuite dans le château où les tirs et les explosions se répètent sans aucun temps mort et où les nazis tombent comme des mouches. A nouveau une séquence de bagarre épique sur le toit du téléphérique (à deux contre un) nous tient en haleine au moment du retour.


When the Eagles Dare est un film de guerre qui n'est jamais ennuyeux en dépit de ses 2 heures et demi. Pour les amateurs d'aéronautique qui voulaient voir des combats aériens c'est raté. Il faudra donc se contenter du Junkers JU 52 vu très brièvement. Cet avion s'est malheureusement écrasé le 4 août 2018 en Suisse causant le décès de ses 20 passagers. Voila pour le triste épilogue.


La mise en scène se soucie surtout de l'efficacité au service de l'action. C'est donc un film qui rappellera de bons souvenirs aux nostalgiques mais qui semblera un peu vieillot pour les autres.

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le 13 oct. 2018

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Zolo31

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