Quand les aigles attaquent par Selenie

1968 où l'année qui va permettre à Clint Eastwood de se faire connaitre un peu plus du public américain après le succès de la trilogie western spaghetti de Sergio Leone. Après "Un shérif à New-Yrok" (1968) de Don Siegel il se retrouve donc dans un film de guerre dans la grande tradition du genre hollywoodien aux côtés d'une star reconnue Richard Burton. Classicisme du genre et un style presque désuet (on est déjà en 1968 mais on pourrait croire à un film 7-8 ans plus vieux). On suit donc un commando qui doit libérer un général américain prisonnier dans une forteresse de la gestapo... On pense évidemment aux succès du genre comme "Les 12 salopards" ou "Les canons de Navarone"... Malheureusement malgré une tête d'affiche alléchante il faut bien avouer que ce film fonctionne grâce à une certaine nostalgie... Suspense artificiel et incohérences nombreuses (c'est dingue comme les alliés tirent beaucoup mieux que les allemands ! Et que dire de cet hélico anachronique ?!) le film est semé de maladresses qui polluent notre séance. Le plus gênant reste néanmoins ce manque d'osmose ressenti entre les deux stars Burton et Eastwood. Ce sous-genre du film de guerre reste assez attractif pour qu'on s'y attache un minimum, le côté kitsh et nostalgique n'est pas dénué d'un charme certain... Bref on est dans l'exemple type du film pour lequel on veut être indulgent. Le succès du film permettra néanmoins au réalisateur de retrouver Clint pour "De l'or pour les braves" quelques mois après...