Commençons par la fin. À l’image des deux premiers, c’est la fête familiale chez les Verneuil et les dernières images sont accompagnées d’un morceau musical où tout le monde est heureux. Ici, on y ajoute une touche d’émotion avec la chanson Sang pour sang. Ça dégouline de guimauve, tout le monde est ému, tout le monde s’aime et le film s’achève comme un exécrable téléfilm du lundi soir. Voilà typiquement comment on flingue la globale bonne impression laissée par un film. Mais cette dernière séquence met également en lumière les limites de la trilogie de Philippe de Chauveron qui ne parvient jamais à aller au bout de son propos. Pas davantage d’ailleurs quand il s’agit de certains personnages dont le potentiel n’est pas exploité à son maximum. Ce sont les principaux reproches qu’on peut faire à ces trois films.


Pour le reste, il faut avouer que cela demeure une comédie drôle, ce qui n’est franchement pas toujours le cas dans la production actuelle. Pompé sur le personnage de Victor Pivert dans Les Aventures de Rabbi Jacob, Claude Verneuil est un petit bourgeois raciste qui électrise les relations familiales, notamment avec ses gendres d’origines différentes. La bonne idée est d’avoir proposé, dès le premier épisode, son pendant en la personne de l’Africain André Koffi. Ici, ce dernier occupe une place toujours prépondérante, ce qui provoque de nombreuses scènes hilarantes. Fidèle au concept de la suite où on en rajoute toujours plus, ce troisième volet convie les parents des autres gendres. S’ils ne sont pas tous bien définis, ils ajoutent un piment supplémentaire. On empile les clichés, on épaissit le trait et on ne recule devant aucune outrance pour faire prendre la sauce.


Le résultat est donc tout à fait honnête. Cette suite (et a priori fin de franchise), si elle abandonne un peu les gendres au profit des beaux-parents, reprend les recettes déjà éprouvées avec succès dans les précédents films. C’est donc plutôt drôle (et c’est ce qu’on attend principalement d’une comédie) et bien porté par ses nombreux personnages qui font de l’ensemble un film choral franchement sympathique.


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le 31 août 2022

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PIAS

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