“Thoroughbreds” démarre froidement, avec ces deux adolescentes apathiques, filmées de manière posée dans une demeure richissime. On sent rapidement le malaise entre elles, et pourtant elles vont (re)devenir amies, jusqu’à comploter pour assassiner l’infect beau-père de l’une d’entre elles.
Mais alors que l’on s’attend à un thriller façon « Les Diaboliques », le film prend régulièrement la tournure d’une comédie ! L’humour noir est en effet très présent. Grâce aux scènes très amusantes avec Paul Sparks, qui campe le beau-père strict et cassant, respirant la joie de vivre (sarcasme /on). Avec entre autres l’idée cocasse d’en faire un méticuleux sportif solitaire. Et puis il y a ce personnage de dealer minable, campé par feu Anton Yelchin, dont l’aspect pathétique tranche avec le cadre élitiste et intellectualiste de ces deux jeunes filles.
Pour le reste, l’ensemble est très bien porté par Anya Taylor-Joy et Olivia Cooke, incarnant ces adolescentes déconnectées de la réalité dans leur milieu huppé stérile. Si le final est moyennement convaincant, la qualité de la mise en scène suffit à nous faire passer un bon moment pendant 1h30.