Enfin, mes bébêtes préférées retrouvent un vrai réalisateur ! Au revoir Paul W. Anderson, bye bye les frères Strauss, je vous remercierai un autre jour là j'ai pas le temps... Depuis le dernier Alien réalisé par Jeunet, les monstres baveux ont été violés dans une franchise "Versus Predator" qui a presque failli salir ces deux sagas légendaires. Presque car techniquement ces deux navets ne méritent même pas les trois lignes que je viens d'écrire à leur sujet. Donc passons au vrai cinéma, celui où de vrais acteurs sont dirigés par de vrais metteurs en scène, bref celui qui fait rêver !
Retour aux sources ! C'est sombre, c'est froid, c'est pessimiste et cynique, tout ce que j'attendais ! Comme dans le premier Alien, les décors, intérieurs comme extérieurs, sont aussi magnifiques que sordides et flippants. C'est pas parce qu'on est en 2012 que tout doit briller comme la bagnole tunée de mes branleurs de voisins. La scène d'intro en est d'ailleurs un très bel exemple.
Le choix des personnages rappelle de bons souvenirs également : on a la femme, le robot, le noir, le comique, le mal rasé et un membre de la grande famille des Weyland (mais pas joué par Lance Henriksen cette fois, ils vont quand même pas avoir tous la même gueule sur 130 décennies...).
Noomi Rapace est plus que convaincante, tout comme un Michael Fassbender surprenant. Les autres font le boulot, bref rien à redire sur un casting pourtant surprenant pour un Alien. Et d'ailleurs, est-ce vraiment un Alien ? Je dis rien, je préfère que vous alliez donner vos sous à Ridley Scott :p
Les nombreux clins d'œils dessinent une trame assez proche de ce qu'on a pu voir dans les deux premiers Aliens, que ce soit dans les dialogues, les personnalités des protagonistes ou les rebondissements. Mais cela n'a pas empêché Ridley Scott de partir dans des thèmes mythologiques, voire philosophiques, pour raconter à sa manière la genèse du monde qu'il a crée lui-même il y a déjà 33 ans. L'âge du Christ. L'âge de Nicolas Anelka aussi, mais euh...
Le scénario reste donc très efficace sans vraiment révolutionner la science-fiction. De toute façon, ça, Ridley l'a déjà fait. Mais les enjeux qu'il a choisi de mettre en avant cette fois perpétuent le coté mythique et mystique de la série. En gros il a réussi ce que George Lucas a très moyennement fait avec Star Wars (3 milliards de fans de Star Wars vont me stalker dès demain...)
On ne s'ennuie à aucun moment, c'est magnifique, et même la 3D n'a pas vérolé mon système immunitaire. Je suis conquis, je suis sous le charme, je mets 10 ! Et je fonce revoir les quatre premiers épisodes :
parce que je veux entendre Yaphet Kotto redire "pas de sang, pas de Dallas"
parce que je veux entendre Bill Paxton redire "et ouais mec mais on a eu un bel été"
parce que je veux entendre Danny Webb redire "tout ce qu'on a ici c'est de la chiotte"
et parce que je veux entendre Ron Perlman redire (en souriant) "y'en a douze"
et on m'entendra me marrer même jusque dans l'espace.