Nous connaissons tous le phénomène de la K-Pop en musique, mais les Sud-Coréens excellent aussi dans ce que j'appellerais le K-gore au cinéma. “Projet Wolf Hunting” de Kim Hong-Sun - sorti au cinéma en février 2023 - en est encore un bel exemple, avec un récit qui se veut être un mix entre le film d’univers carcéral et le film d’horreur ultra-sanglant. Durant presque deux heures, le spectateur qui a le cœur bien accroché, assiste à une sorte de Battle Royale gorissime débutant sous les meilleurs auspices, par une mutinerie. Des prisonniers d’origine coréenne sont transférés des Philippines jusqu’à Busan à bord du cargo Frontier Titan. Avant l’embarquement, chaque détenu se voit chaperonné par un agent de police. À ce titre, j’ai une petite pensée pour nos élus qui chouinent à chaque - soi-disant violence policière - le prologue de Project Wolf Hunting” devrait les traumatiser pour plusieurs générations. Une fois à bord, après quelques minutes, le massacre peut commencer - lorsqu’à la manière d’un thriller hard-boiled étasunien - des infiltrés libèrent les pires psychopathes qui soient. Pendant environ cinquante minutes, les exactions à l’arme blanche, à la hache, à la mitrailleuse, avec les poings et bien d’autres ustensiles, élèvent le gore au rang d’insupportable (avis perso). Déjà exsangue, le spectateur n’est pas au bout de ses surprises, car ce à quoi nous venons d’assister, n’est que la face immergée de l’iceberg horrifique qui va suivre. En effet, dans les entrailles du navire, se trouve un laboratoire classé “Secret Défense” - où hiberne un être - comment dire - pas très enclin au dialogue avec ce qu’il reste de l’équipage. Nous voici donc partis pour une heure supplémentaire de charcutage tous azimut. Quelques flashbacks viendront faire taire nos interrogations sur le pourquoi du projet “Wolf Hunting”. Des explications tardives, car pour ma part, j’avais déjà décroché.
Trop de gore tue le gore !