L'histoire de ''profession du père'' est passionnante. Un père aimant autant que violent, mythomane fervent partisan de l'OAS va entrainer son fils de 12 ans dans ses délires paranoïaques. L'histoire est d'autant plus passionnante qu'elle inspiré d'une histoire vraie. En prenant un peu de recul, cette histoire est glaçante. Horrible. Et c'est là que se situe le plus gros défaut du film.
Le film parle quand même de sujets graves. Traumatique pour l'enfant. La violence du père, la folie, l'extrême droite. On se retrouve même à voir le gamin, s'amuser devant son miroir avec un vrai flingue, puis à braquer ses parents avec. Et pourtant Jean-Pierre Améris filme ca comme une comédie pop et rétro. Avec ses teintes dorées et cette reconstitutions nostalgique de la France des années 60, on est plus proche de la guerre des boutons ou du Petit Nicolas, que du drame sombre qu'il aurait du être. Aaaaah... les vieilles voitures d'antan, bourvil à la télé, Maman qui équeute des haricot vert en écoutant la radio, les parties de billes en culotte courte, Papa qui te fout une rouste avec sa ceinture, l'OAS, la guerre d'Algérie C'était le bon temps quand même ! (non)
Même sur l'affiche, le film ressemble un un film familiale qu'on irait voir avec ses enfants, chose que je ne vous recommanderai pas. C'est dommage, parce que Poelvoorde est (comme souvent) très juste et très touchant. C'est même le seul aspect positif que je retiendrais.