
1984, les mineurs sont en grève et le Royaume-Uni va mal. Pour lutter contre cette crise et venir en aide à ces derniers, un groupe d'activistes gays décide de prendre les choses en main. Mais comment deux associations aussi opposées peuvent-elles s'entendre ? C'est là où réside le noyau de Pride, comédie made in Britain ayant le pouvoir de redonner le moral à n'importe qui.
Superbe fait historique retranscrit efficacement à l'écran par Warchus, Pride devient presque plus intéressant quand il se penche sur la petite histoire et à l'intimité de ses héros. Comme Good Morning England il y a quelques années, le cinéma a ici deux missions. Celle d'instruire le public sur un fait révoltant, mémorable et positif, tout en lui proposant un divertissement de bonne facture et doté d'une bande son tonitruante. Cahier des charges pleinement rempli.
Drôle et pertinent, on ne s'ennuie pas une minute dans cet hymne à la liberté et à l'affirmation de soi. La recontextualisation est impeccable et la morale (l'union fait la force) ne peut être plus belle, quoi qu'un peu classique et attendue. Mais dans une société qui se déchire en multipliant les clans de toute part, ce genre de film n'est jamais inutile.