37 ans après avoir croisé la route des énormes biscotos d’Arnold Schwarzenegger et s’être fait copieusement démonter la tronche, le prédator aura survécu à de nombreuses suites et spin-off bien nases pour revenir sur terre se frotter à des comanches démunis, caressant le doux espoir de fracasser enfin ces irréductibles humains. Monumentale erreur, car sur sa route il va retrouver la vaillante Naru et ses hachettes, bien décidée à se cuisiner un petit tataki de prédator. Fort de ce copieux menu, ce Prey est une agréable surprise. Sorti dans un relatif anonymat sur Disney + sans passer par la case ciné, le film a le bon goût d’aller à l’essentiel, nous servir une joyeuse boucherie délestée de tout dialogue ou romance superflue. Un petit plaisir coupable, sobre mais efficace, presque minimaliste, à déguster sans modération.