Qui est réellement la proie de l'autre ? Une surprise plus réussie qu'on pourrait le croire.

Ma vidéo critique sur Prey

Revenir sur la saga Predator était assez risqué. Malgré que le premier long-métrage soit culte et adoré (pour des raisons méritées), le reste de la saga était assez discutable (y compris les Alien vs Predator. La dernière tentative connue pour relever la saga avant ce nouveau long-métrage était The Predator de Shane Black qui n’a pas été très apprécié par la majorité du public. Aujourd’hui, la saga revient avec un nouvel opus se déroulant dans le passé et se concentrant sur Naru, une comanche qui souhaite faire ses preuves à la chasse auprès de sa tribu. Et que vaut ce nouvel opus de la saga Predator ? Forcé de constater qu’il y a de quoi être très surpris car ce long-métrage est beaucoup plus réussi qu’on pourrait le croire. Après, il n’est pas sans défaut pour autant mais ça reste une belle surprise à découvrir.

Positif

• Naru (Amber Midthunder) est une jeune femme qui veut sortir des traditions de sa tribu en prouvant sa valeur à la chasse. C’est un personnage principal intéressant et attachant dans son envie de vouloir prouver sa valeur et de vouloir faire changer un peu les choses dans sa tribu (surtout que ça se passe en 1719). Donc oui, c’est une bonne protagoniste, surtout dans son évolution mais on en reparlera plus loin.
  Taabe (Dakota Beavers) est le frère de Naru et il cherche à la protéger tout en essayant de lui donner ses chances quand c’est possible. Etant le meilleur guerrier de la tribu, il n’est pas détestable par son envie de vouloir protéger sa sœur, surtout qu’il veut vraiment lui faire preuve de soutien.
  Sally est le chien de Naru, c’est un fidèle compagnon qui l’accompagne pratiquement tout le temps et qui fait de son mieux pour l’aider. Alors certes, c’est juste un chien mais c’est un chien qui se révèle plus utile et attachant qu’on pourrait le croire.




• La confrontation entre Naru et le Predator est plutôt pas mal. Les deux chassent afin de prouver leur valeur à leur tribu respective (même si on ne le voit pas trop pour le Predator) mais ils ont tous les deux le même objectif et ça rend leur opposition intéressante, même si on est plus du coté de Naru vu qu’elle nous le dit que c’est pour prouver sa valeur alors que le Predator ne le dit ou ne le montre jamais (on ne peut que le supposer ou lire les articles à son sujet pour en être sûr).




• Naru veut prouver sa valeur à sa tribu en chassant malgré que personne ne croit réellement en elle. Malgré cela, elle essaye de traquer une « bête » qu’elle perçoit comme une menace pour protéger sa tribu. Cependant, lorsqu’elle voit de quoi est capable sa « proie », elle se rend compte que la confrontation va s’avérer beaucoup plus difficile que prévu. Une histoire intéressante et intrigante qui nous donne envie de savoir qui va l’emporter et de quelle manière.




• Le Predator (Dane DiLiegro) est un être venu de très loin qui est arrivé sur cette terre afin de chasser les proies qu’il juge « intéressantes » Honnêtement, pour un antagoniste, il est assez effrayant et arrive à bien nous faire comprendre pourquoi il est là sans avoir besoin de nous l’expliquer. Et quand on voit tout l’arsenal technologie qu’il a en sa possession, on peut être sûr que son seul but est bien de chasser des proies.




• Le long-métrage démarre par l’explication des bases de l’histoire qui apporte de l’intérêt, ainsi que la découverte de notre personnage principal pour les récoltes et la chasse. C’est une introduction intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus sur ce qui va se passer et comment elle pourrait s’en sortir face à cette menace dont on a un léger aperçu dans le ciel.




• Le symbolisme apporte quelques éléments intéressants par rapport à nos personnages. Par exemple, on a les animaux qui se traquent et qui font penser à nos personnages chassés par le Predator mais qui peuvent aussi chasser le Predator ou ce que représente la chasse pour Naru. En tout cas, le symbolisme est assez intéressant pour ce qu’il y a.




• La mise en scène s’en sort bien. On aurait pu croire que la mise en scène n’apporterait rien au premier abord mais forcé de constater que la mise en scène a été beaucoup mieux gérée qu’on le croyait. La majorité des scènes arrivent à nous faire comprendre ce qui se passe sans avoir besoin de nous l’expliquer.




• En terme d’évolution, c’est surtout le personnage de Naru qu’on voit évoluer. Là où le reste des personnages n’a pas besoin d’évoluer, elle a une évolution assez intéressante par rapport à la chasse avec le Predator. En tout cas, on peut dire que son évolution a été très voyante tout en fonctionnant bien.




• Concernant les musiques de ce long-métrage, elles sont de très bonne qualité. Elles sont à la fois très bien travaillées et marquantes mais elles arrivent aussi très bien à raconter ce qui se passe à l’écran. Vraiment, les musiques sont un des meilleurs points de ce long-métrage.




• Est-ce qu’on arrive à croire à la tension pour Naru ? Honnêtement oui. A chaque fois qu’il y a du danger, on arrive à croire à la tension apportée par les scènes et à nous faire avoir peur pour Naru (surtout si le Predator est dans les parages).




• Même si certains effets spéciaux sont un peu discutables, la majorité des effets spéciaux qui nous sont montrés dans ce long-métrage sont de bonne qualité. En effet, les effets spéciaux ont été assez bien travaillés dans leur ensemble.




• Question décors, ils sont assez jolis à voir dans l’ensemble. En effet, la majorité des décors de ce long-métrage sont superbes et nous offre des visuels de bonne qualité, surtout les décors de la forêt qui sont très convaincants.




• Il y a pas mal d’inattendu qui fonctionne dans ce long-métrage. Entre certains personnages inattendus et certains moments de chasse du Predator qui fonctionnent bien, il y a de quoi être surpris pendant le visionnage.




• Le jeu d’acteur est assez convaincant de la part de tous les acteurs et actrices. En effet, quel que soit le personnage qu’on voit à l’écran, on sent que tous les acteurs et actrices se sont investis dans ce long-métrage.




• La fin fait plaisir à voir après tout ce que Naru a traversé. Non seulement ça va avec son évolution mais c’est aussi une fin qui fait plaisir à voir après tout ce que Naru a traversé. Bref, c’est une fin qui fonctionne bien.




• Il faut dire que l’année 1719 est assez bien retranscrite ici. C’est un détail mais quand on voit les décors et les costumes, on arrive à être convaincus par la retranscription de l’époque dans ce long-métrage.




• Les costumes sont assez qualitatifs. Que ce soient le Predator ou nos personnages, on arrive à être convaincus par les différents costumes qu’on y voit.

Négatif

• Il y a une phrase un peu percutante dans ce long-métrage, « un chasseur ça n’attend pas, ça chasse. ». Cette phrase est fausse. Le principe de la chasse, c’est d’être patient pour être un très bon chasseur, pas de foncer tout de suite pour capturer sa proie, ça c’est le meilleur moyen de la faire fuir. Enfin, c’est bizarre qu’une phrase de ce genre soit dite par un des chasseurs de la tribu alors que Taabe, le meilleur chasseur de toute la tribu, écoute et ne dit rien à cette phrase, alors qu’il doit sans doute prendre son temps pour chasser. Enfin bon, c’est juste un détail mais c’est dur d’entendre ça quand tu sais que prendre son temps permet de mieux atteindre sa proie.




• Dommage que le long-métrage se soit permis quelques petites blagues lorsque le Predator affronte les Trappeurs. Comme quand il en bloque un sur un arbre qui sort un couteau, attends 2 à 3 secondes et lui tranche la tête avec son bouclier ou le moment où un autre lui tire dans la tête et que la balle ricoche sur lui (même si celle-là est drôle la première fois). Après, on peut voir ces moments comme des petites blagues assez légères mais ça n’empêche pas d’apprécier les scènes pour ce qu’elle raconte et voir que le Predator garde l’avantage contre eux.




• Un beau faux-raccord lorsque les guerriers de la tribu vont affronter le Predator. En effet, on a un plan large où on voit qu’il n’y a qu’un seul comanche devant le Predator et personne derrière lui, mais que deux plans plus tard quand la bataille commence, il y en a un autre qui s’est téléporté derrière lui. Après, il faut vraiment faire attention aux détails mais ça reste un faux-raccord assez drôle quand on y fait attention.




• Certains des effets de ce long-métrage sont assez discutables. Par exemple, on a le plan d’introduction avec les fleurs poussées par le vent et la première fois qu’on voit le Predator se camoufler. Ces deux moments ne restent pas forcement dans la tête mais ça rend les effets un petit peu plus discutables par rapport à la majorité du long-métrage.




• Certains moments sont un peu trop surcuttés, surtout dans les moments d’action. Certains diront que ce n’est pas grave, et c’est le cas, mais le fait de mettre autant de coupures peut être problématique pour certains spectateurs (même si on arrive quand même à suivre).




• Malgré la tentative d’émotion qui était bien faite, ça ne fonctionne pas. Non pas que la scène en elle-même est mal faite, au contraire elle est très bien travaillée, mais c’est surtout que l’émotion n’arrive pas à nous atteindre malgré la tentative.

Au final, que pensez de Prey ? Que c’est une bonne surprise qui saura plaire aux fans de Predator. Sincèrement, il y a réellement de quoi passer un très bon moment en le regardant. On a une histoire qui se tient, une tension efficace, un personnage principal bien développé avec une évolution intéressante et une mise en scène bien gérée. Après, il est vrai que certains moments sont un peu discutables, qu’il y a un peu trop de cuts et quelques effets qui font un peu bizarres. Mais bon, malgré ses défauts, c’est réellement un long-métrage qui se regarde avec plaisir. Pour ma part, je n’attendais pas ce long-métrage à la base et j’avoue avoir passé un bien meilleur moment que ce que j’aurais cru. Ca sera sûrement une de mes plus grosses surprises de l’année 2022.