Tu sais déjà comment ça finit.

Honnêtement, un film adapté de la nouvelle qui a inventé le bootstrap paradox, de plus par deuxfrères talentueux, ça donne envie, hein? Bon, ben pour être honnête, c'est moyennement réussi. Le film est sorti il y a 3 ans, est dispo sur toutes les plate-formes de VOD (qui regarde la VOD en 2017?), de streaming, Netflix, ect... Bref, plein de moyens de se le procurer rapidement, simplement, et gratuitement. (non parce que faut pas déconner c'est pas une bouse immonde mais lâcher 2 à 8 balles là dedans bof bof, d'ailleurs il a été exampté de la sortie cinéma en France.)

Mais fini le blabla, qu'est-ce que ça vaut vraiment? On va essayer de parler des problèmes sans trop de spoils. (ça va être dur.)
D'abord, c'est EXTREMEMENT prévisible, quelqu'un qui est un minimum familier avec la SF ou les voyages dans le temps (même juste un tout petit peu hein) prévoit tout rapidement du début à la fin. En fait, pour profiter pleinement du film sans tout deviner trente minutes à l'avance, il faut juste ne pas savoir que le film traite de voyage dans le temps ou de paradoxes. C'est l'énorme problème du film, et c'est renforcé par le gimmick du "un personnage masqué qui apparaît 30 secondes? Mais ne serait-ce pas un personnage déjà introduit ce qui fait qu'il n'est pas celui que nous croyons réellement?". C'est même pas pour le cachet kitsch ou quoi, c'est vraiment utilisé comme ça et on se sent un peu infantilisés quand on voit ça, surtout quand un speech de 2 minutes vient confirmer une révélation faite 30 secondes plus tôt mais que tu avais déjà deviné depuis 15 minutes.
Bon, franchement, je suis méchant là, mais c'est vrai. Le film est incroyablement prévisible, même pour un public qui ne raffole pas de SF.

Mais en soi, le scénario censé être si mindfuck, l'est-il vraiment, toute prévisibilité mise à part? Oui, vraiment mindfuck. Peut-être que si on chipote et que l'on refait le film de long en large, on va trouver des incohérences, et je suis sûr qu'il y en a, mais chercher des incohérences dans un film sur les voyages dans le temps, c'est enfoncer des portes ouvertes. C'est un sujet récurrent en littérature et au cinéma, et même si ça nous passionne tous, c'est vrai que c'est la plupart du temps foutrement pété et que c'est sûrement le genre d'histoires qui multiplient le plus les incohérences. C'est quelque chose que l'on sait depuis longtemps, donc relever et parler des incohérences c'est tout simplement pointless.

Le jeu d'acteur alors? Inégal. Parfois des scènes jouées avec assez de justesse, parfois des tonnes et des tonnes de surjeu qui créent vraiment le malaise. Le visuel? Banal, mais ça marche bien. (mention spéciale au centre de recherche spatial des années 50 par contre, le côté rétrofutur me fait toujours tripper.)

Par contre, le film dure une heure trente. Et c'est juste assez, ni trop long, ni trop court, la fin se termine avant la résolution de l'intrigue, mais en soi, on sait déjà ce qui va se passer, donc c'est pas tellement dérangeant non plus. En somme, un film à regarder le dimanche après-midi quand ton cerveau tourne au minimum.

[GIGA SPOIL: Par contre, et là je chipote, le film ne fait pas la différence entre genre et sexe pour le personnage trans, John. Une scène de 87909 minutes faisant une thèse là dessus n'aurait pas été utile et ça aurait même été franchement redondant, mais c'est le genre de petits truc maladroits qui me font tiquer, bref bisous]