Par ici, par ici, par ici !

Attention, la saison de la chasse est ré-ouverte. Predators est produit et coécrit par le cinéaste Robert Rodriguez (Desperado, Sin City : J'ai tué pour elle) via sa société de production Troublemaker Studios. Au début des nineties, Rodriguez envisageait déjà le retour du spectaculaire chasseur extraterrestre avant que la 20th Century Fox décide de mettre la franchise en sommeil jugeant le projet trop coûteux à produire après les mauvais résultats enregistrés par Predator 2.
Début 2009, la Fox donne son feu vert au scénario écrit par Alex Litvak, Michael Finch & Robert Rodriguez. Un mercenaire se retrouve en pleine jungle et n'a aucune idée de la raison de sa présence. Rapidement, il rencontre d'autres individus, perdus comme lui, tous rompus au combat, à l'exception d'un médecin. Obligés de faire équipe, ils s'aperçoivent qu'ils sont pris en chasse par d'étranges créatures. Après un premier chapitre culte en 1987 dans la jungle du Guatemala réalisé par John McTiernan, un deuxième volet en demi-teinte dans la jungle urbaine des cités de Los Angeles réalisé par Stephen Hopkins en 1990 et les deux cross-overs controversés hors franchise avec les Aliens, Alien vs. Predator réalisé par Paul W. S. Anderson en 2004 & Aliens vs. Predator : Requiem réalisé par les frères Greg et Colin Strause en 2008.
Voici enfin en 2010 le troisième chapitre trépidant de la saga réalisé par le cinéaste Nimród Antal (Motel, Through the Never) qui revient sur les Predators, bien loin des derniers acoquinements avec les Aliens.
Pour mener les humains perdus sur une planète hostile, terrain de chasse favori des Predators, l'inattendu bodybuildé Adrien Brody (Oxygen, Dragon Blade) qui ne manque pas de ressources avec une escouade de fou furieux a commencé par Topher Grace (Traffic, War Machine), Alice Braga (La Cité de Dieu, The Duel), Walton Goggins (Shanghai Kid, Les Huit Salopards), Laurence Fishburne (Apocalypse Now, John Wick 2), Danny Trejo (Désigné pour mourir, Out of Control), Oleg Taktarov (15 minutes, La Légende de Viy), Mahershala Ali (L'Étrange Histoire de Benjamin Button, Free State of Jones), Derek Mears (Zathura : Une aventure spatiale, Dead Snow 2), Louis Ozawa Changchien, Brian Steele et Carey L. Jones.

Ton cul est à tombé !

Royce est un mercenaire solitaire qui ne perd jamais son sang-froid et n'a de comptes à rendre à personne. La seule chose qui lui importe, c'est d'être payé en temps et en heure par son commanditaire. Il conduit à contrecoeur la tête d'un groupe de guerriers d'élite parachutés dans une forêt étrange. Ils vont vite réaliser qu'ils ont été rassemblés... pour servir de gibier. À l'exception d'un médecin discrédité, tous sont des tueurs implacables, yakuza, condamné ou membre d'escadrons de la mort, des prédateurs humains, à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération d'extraterrestres dans un affrontement sans pitié… Dans cet affrontement sans pitié de tueurs absolus, qui sera la proie ? Qui sera le prédateur ?

Contact !

Dans ce troisième opus nous retrouvons le classique Predator de la franchise en piteuse situation face à trois autres Yautjas d'une nouvelle génération, le Berserker, le Falconer et le Tracker comme évoquer par Ronald Noland (les chiens & les loups), le personnage d'hermite fou, seule survivant depuis quelques saisons de chasse, incarné par Laurence Fishburne. Les principaux défauts du film sont les trop nombreuses références à l'œuvre originale de McTiernan peut-être, ni un remake, ni un reboot, un hors-série spatiale dans la franchise !
Ça commence par la musique du compositeur John Debney, d'après les compositions originales composées par Alan Silvestri et la chanson de Little Richard, Long Tall Sally en début de générique de fin. Ou lorsque le personnage Isabelle joué par Alice Braga explique au groupe qu'un chasseur aux dreadlocks a déjà été vu sur Terre par un Major de l'armée américaine au Guatemala en 1987. L'affrontement entre le Predator & Hanzo, qui décide de se sacrifier pour le retarder dans un duel à l'arme blanche, pour permettre aux autres de prendre de l'avance, comme le fait Billy face au premier Predator. Je préciserai aussi l'apparition manquée du Chêne autrichien Arnold Schwarzenegger / Dutch dans Predators dont les restes du personnage seront transformés dans les multiples réécritures du scripte en Ronald Noland et dans la séquence des pièges artisanaux installés par le soldat américain en siège en Afghanistan semblables à ceux utilisés pour tenter de tuer le Predator en 1987. Et pour finir les catchphrases reprisent du premier volet !
Vingt ans après Predator 2, cette séquelle tardive est filmé à l'ancienne sans trop d'effets de synthése, un actionner de science-fiction old school, un pur produit des eighties, Lost chez les Yautjas ! Formidable dans sa première heure où il assume clairement son statut de série B pétaradant avec le bon twist du médecin, faisant fît du bon sens trop prononcé et qui nous laisse au final sur notre faim !

Pourquoi tu ne parles pas plus ?

Parce que je parle trop !