la violence au quotidien, à la limite du supportable...
On peut tout à fait imaginer - intellectuellement - que l'horreur n'a pas de limite;
Mais être directement témoin d'actes horribles c'est autre chose, et là, j'ai eu plusieurs fois envie d'éteindre mon écran.
Et moi qui croyais, en cette période de fêtes, me visionner une comédie légère, un morceau de vie d'une jeune fille obèse, riante et pleine de vie; j'avais décidément mal décrypté la pochette du DVD ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte que j'allais passer un sale quart d'heure, en réalité 106 minutes de dépaysement complet dans un monde d'horreur. J'allais dire "inhumain", mais non, ce monde là existe, il est fait d'humains, je les ai rencontrés ! Certains sont les tortionnaires et d'autres les victimes; chacun son rôle et il y a comme une sorte de fatalité à laquelle chacun s'habitue, ou en tous cas se résigne.
On comprend assez vite la moue boudeuse de "Précious", qui n'est pas une posture, mais une façon de prendre de la distance par rapport à ses bourreaux, une façon de résister et de survivre. Et puis ses nuits sont remplies de rêves merveilleux, elle s'imagine en star entourée de groupies !
Habituée au pire, elle est prête à tout. Mais pas forcément à rencontrer la gentillesse et la bienveillance, et surtout pas, à ce qu’on lui fasse confiance. Et pourtant si le pire est toujours possible, le meilleur l'est aussi. Et c’est souvent une question de rencontre (dans les 2 cas !). Là, sa chance c'est de croiser le chemin d'une professeur exceptionnelle dont la vocation est de "récupérer" toutes les laissées pour compte du système scolaire classique.
Et Précious avec elle, reprend confiance en elle, récupère ses 2 enfants, et quitte l'enfer. Elle volera dorénavant de ses propres ailes !
Et nous on a croisé un ange ou bien un papillon, mais en tous cas un personnage attachant que l'on n'est pas prêt d'oublier.