Les petites phrases assassines.

James L. Brooks signe ici une comédie aussi savoureuse qu'élégante et juste. De nombreux atouts font le charme du film, mais c'est indiscutablement le casting qui sort du lot.

Jack Nicholson est impayable mais pas que, l'acteur brille surtout grâce à un jeu tout en finesse et en énergie. Du grand art et c'est un vrai plaisir de le retrouver ici dans un registre qui lui est moins familier. L'histoire de ce sale type qui va finir par s'ouvrir aux autres fonctionne grâce à la prestation de l'acteur, bien au-delà de la qualité de l'écriture du scénario. Pourtant ce dernier n'est pas en reste non plus, il permet d'ailleurs de rappeler à tout à chacun que rien n'est jamais figé et que ce sont les rencontres qui forgent aussi notre existence. Helen Hunt est rayonnante, mais comme à chaque fois que je revois un film avec elle, j'ai toujours ce sentiment désagréable qui me laisse croire que l'on ne l'a voit plus assez aujourd'hui. C'est pourtant une super actrice, solaire et juste. Elle tient tête ici à un monstre sacré du cinéma et il en résulte un duo détonnant et qui fonctionne à merveille.

Quant à la mise en scène de James L. Brookes elle s'avère classique c'est vrai, mais pourtant parsemé de pleins de petits détails, comme ces fameux plans rapprochés sur tout ce qui est une contrainte dans la vie de Melvin : les lignes au sol, la foule ... etc. Alors oui bon ce n'est pas le film du siècle, mais c'est en tout cas une fable drôle et tendre sur notre rapport aux autres.

Nicholson est parfait, Helen Hunt est lumineuse, le film se laisse suivre avec une absence totale de déplaisir. C'est déjà très bien !