Dans la peau d'un Belmondo
Pour sa première réalisation, Alain Delon nous gratifie d'un polar à la Belmondo.
En effet on y retrouve des cascades (bourre pifs et course poursuite), des femmes, et un peu d'autodérision. Ce dernier point est assez rare dans les œuvres de Delon.
Le personnage Choucas qu'il interprète est d'ailleurs comparé à Belmondo. J'ai trouvé qu'Alain Delon en fait trop pour être crédible dans son rôle d'ex flic devenu détective privé.
En même temps, il est en total roue libre car il a réalisé, interprété, scénarisé et produit « Dans la peau d'un flic ».
Anne Parillaud fait ses débuts en interprétant la secrétaire décomplexée de Choucas avant qu'elle ne devienne « Nikita ». Brigitte Lahaie ne fait qu'une apparition en infirmière.
A travers le traitement des personnages féminins, on ressent bien la misogynie des polars français de l'époque et qu'Alain Delon est un mec qui en a, sauf quand on le soigne.
Certaines scènes paraissent tellement improbables car elles en deviennent ridicules et involontairement comiques, comme celle où Choucas s'arrête pour expliquer à sa secrétaire sa façon de procéder dans son enquête avant de reprendre sa poursuite en voiture. Cela donne l'impression de voir plus une comédie policière qu'un vrai polar .
Côté bande originale, la chanson d'Oscar Benton « Bensonhurst blues » est utilisée de manière régulière et abusive pendant tout le film. C'est simple, au moment du générique, j'ai eu l'impression de n'avoir entendu que celle-là.
Alain Delon décide de montrer une facette de lui que l'on ne connaît pas forcément comme l'autodérision et de faire concurrence à Jean Paul Belmondo.
Au final, c'est mauvais car Alain Delon EST Alain Delon et non BELMONDO.