La Terre sans l'Homme

Une simulation intéressante - et plutôt pertinente, puisque visiblement bien documentée - que cette modélisation d'un futur où le genre humain aurait tout bonnement... disparu (on imagine ici qu'il a été littéralement "vaporisé" par un phénomène quelconque, laissant nos villes tentaculaires exsangues en un clin d’œil). L'exercice tend à figurer la vacuité du règne humain qui cherche en vain à plier la Nature à sa volonté, quand la force de résilience de celle-ci condamne notre espèce à ne laisser aucune empreinte durable dans le paysage. Et, par la même occasion, à insuffler un peu d'humilité aux sales gosses insouciants que nous sommes.

Malheureusement, le modèle présenté ici n'est pas assez étendu. On ne prend pour exemple que les plus grosses mégalopoles de ce monde, avec une nette orientation américaine (l'opinion américaine étant sans doute visée en priorité), et peu (pas) d'extrapolation quant aux continents africain et océanique, par exemple. De plus, le montage manque de force, les séquences tournent en boucle dans une succession de plans pas très inspirés (parfois trop sensationnalistes, à tel point qu'on imagine sans peine Roland Emmerich en faire un remake au cinéma), et la modélisation des effets spéciaux laisse à désirer. De plus, certaines scènes sont à même de choquer les plus jeunes, notamment s'agissant des animaux domestiques, livrés à eux-mêmes.

Pas inintéressant, mais fortement inesthétique, et donc passablement agréable à regarder, ce qui met à mal le message que cherche à transmettre le documentaire. Dommage.