Pompéï, ville antique et en kit
Ne nous mentons pas, Pompéï ne marquera pas l’histoire du cinéma: ce n’est sans doute pas grâce à ce film qu’on a l’impression d’en savoir plus sur la cité disparue ni sur sa civilisation.
Ce n’est pas une surprise, on avait compris dès la bande annonce.
Partant de là, il faut se contenter de ce qu’il reste: un divertissement.
On aura alors l’impression de regarder une sorte de téléfilm sans prétention, et on peut apprécier le show.
Et du spectacle on y a droit: d’abord le héros est un vrai gars ténébreux au passé sombre, et on comprend sa haine et son envie d’en découdre.
En plus quand on est en manque de Game of Throne, ça fait toujours du bien de revoir Jon Snow en mode “été”, c’est à dire “petite jupette et torse à l’air”. Impossible de savoir si l’acteur joue bien ou si les deux rôles sont similaires, il fait toujours la même moue boudeuse.
L’histoire du film est cousue de fil blanc: la prude et douce fille de riches qui fuit le méchant sénateur et se jette dans les bras du valeureux gladiateur.
Évidemment la présence du volcan apporte un plus, de belles scènes de catastrophe, on a juste l’impression d’avoir deux histoires:
d’un côté un volcan qui fait des siennes et menace toute une cité, de l’autre nos trois protagonistes qui continuent à se battre l’air de rien, sans aucun effet secondaire, sans même ressentir la châleur ou les cendres.
Alors oui c’est bourré de défauts, oui ça ne changera rien à l’histoire du cinéma, ça porte le nom de Pompéï juste pour nous annoncer la couleur, mais ça reste à peu près potable, et même si rien ne vient nous surprendre, on en prend quand même plein la vue, et je préfère de très loin un film catastrophe en tenues d’époque parce que ça a quand même pas mal de charme (et ça permet d’exploiter des musiques un peu plus subtiles).