Un film à l'image de la peinture selon Clem : plat.

Un petit biopic pour se cultiver un peu, ça passe toujours plus facilement que 10 bouquins, surtout quand on est fatigué.


Côté mise en scène, Ed n'a pas à rougir, c'est simple, mais efficace. Il ne nous perd jamais.


Côté scénario par contre, je dirais que les ellipses sont trop nombreuses et empêche le spectateur de saisir tout le mal être de l'artiste dépressif. Le film laisse trop souvent l'impression de ne filmer que de grands événements ou au contraire de petites anecdotes, sanas jamais réellement chercher à creuser son personnage; l'impression que Jackson et Pollock ne sont pas un, mais deux personnes vivant chacun dans leur propre monde. Un moment voir enfin les deux faces unies, et révèlent ainsi ce qu'on devinait plutôt, c'est-à-dire l'influence de la vie sur la créativité. C'est bien sûr quelque chose à laquelle aucun artiste n'échappe, mais dans ce film, le lien ne devient évident que tard, trop tard... comme si le spectateur avait, du coup, une longueur d'avance sur le film. Ce bonheur (provoqué par l'union) n'est hélas que de courte durée, car déjà le scénario s'emmêle en un personnage qui évolue dans l'ellipse. IL devient alors difficile de le comprendre à nouveau, comme lors de la première heure. S’enchaîne une succession de scènes à la manière d'un collier de perle (je vole cette expression à Yves Lavandier, mais bon c'était ptet pas de lui non plus de toutes façons), c'est à dire sans véritable lien si ce n'est que ce faible fil conducteur qu'est le déclin de l'artiste jusqu'à son inéluctable mort (désolé du spoiler, mais bon, c'est pas pour rien si le peintre n'est plus très actif aujourd'hui).


Le côté émotionnel du film en pâtit largement à cause de ce scénario ne laissant finalement pas beaucoup de place à la vie, contrairement à l'oeuvre de Pollock. C'est un peu dommage.


Bref un film assez décevant. Ceci dit je ne me suis pas ennuyé, c'est bien filmé, mais le scénario aurait mérité un approfondissement de 8 années de plus. On notera aussi le bon jeu d'acteur et la tête déjà un peu bouffie de Val Kilmer (ha mais en fait c'est un film de 2003? j'aurais cru fin 90 au vu de la mise en scène et des cheveux de Eddie).

Fatpooper
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le 16 déc. 2011

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