Ou comment être emporté dans une histoire... sans histoire

L'expérience que m'a fait vivre Polisse est assez indescriptible.

D'un côté, je n'aime pas du tout l'ambiance de ce genre de film: des personnages malheureux qui se débattent dans la vie, des bureaux de la Brigade Pour Mineurs miteux, des témoignages de victimes dont on ne sait jamais si ils ont été inventés pour le film ou non (tant certains sont glaçants). Tout me paraissait trop réel.
Le tout est appuyé par ce style documentaire caméra à l'épaule (c'est complètement voulu).

Mais cette ambiance de policiers qui ont la vie dure pour faire régner le justice m'a foutu un sacré cafard. (Et je dois avouer que c'est fort de la part d'un film.)

Je n'ai pas envie de le revoir. C'était un moment particulier surtout dû à la découverte de tout cet univers.
Et je me rends compte que je me contredis: d'un côté le film est trop encré dans le réel, et de l'autre je découvre toute une réalité que je ne soupçonnais pas avant (celle de ces nombreux crimes sur mineurs tous plus créatifs les uns que les autres).

C'est peut-être ça qui m'a déstabilisé: j'avais l'impression de connaitre ce genre de film avec cette ambiance bien française (je ne sais pas pourquoi mais l'ambiance dans les bureaux m'ont fait penser à Taxi), et de l'autre tous ces crimes qui m'ont mis dans un malaise assez palpable.

Je suis tout à fait conscient que c'est sûrement la critique la moins claire que j'ai pu écrire, mais c'est aussi parce que cette expérience reste très floue dans mon esprit.