Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Découverte de Jodorowsky pour moi, de sa vie, de son univers ; les artifices, le théâtre et le symbolisme sont poussés jusqu'au bout dans cet opéra visuel intense, répétitif, initiatique, coloré, énergique où rien n'est laissé au hasard, construit méticuleusement, avec les rimes internes qu'il faut, le vocabulaire aussi - on aime ou on aime pas la réécriture du passé fantasmé imaginé vécu de ses yeux d'avant, d'enfant, d'ado de jeune adulte progressivement gagné du flou que provoque la distance et de l'écho biaisé des souvenirs qui restent à crier, ancrés qu'ils sont dans le corps et dans le cœur et qu'on a besoin de dire tel qu'on les sent ou tel qu'on croit les sentir, ce qui est totalement différent.


Certes je n'ai pas été très convaincue par les poèmes d'Alejandro mais n'empêche que le film en lui-même est un poème qui s'ambitionne fou, démesuré, déconstruit mais qui au final respecte les lois intimes de l'art tout en les adaptant à sa manière. Et en ça, c'est une très belle réussite. La grammaire mène à toute sorte de poésie, il suffit de la tresser des images qui nous sont chères et ici, ça marche. Plutôt très bien.

JulieToral
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films (2016) et Les meilleurs films de 2016

Créée

le 24 sept. 2016

Critique lue 231 fois

JulieToral

Écrit par

Critique lue 231 fois

D'autres avis sur Poesía sin fin

Poesía sin fin
Kiwi-
7

Cinémagique.

En regardant les dernières apparitions cinématographiques d'Alejandro Jodorowsky, il est facile de constater que la filmographie du joyeux luron prend une tournure centrée sur l'autobiographie. « La...

le 2 juin 2016

30 j'aime

3

Poesía sin fin
Gothic
8

¡ Poesía, por fin ! *

Otra vez, tras la lucha que rinde y la incertidumbre amarga del viajero que errante no sabe dónde dormirá mañana, en sus lares primitivos halla un breve descanso mi alma. Une fois encore, après la...

le 12 oct. 2016

18 j'aime

6

Poesía sin fin
Clode
9

Les rêves et la réalité

C’est un jeune homme dans un joli costume blanc, et dans ses bras il tient un tout petit chien blanc, et il pendouille au bout d’une corde sous un réverbère dans la nuit de Santiago, Chili. Devant...

le 6 oct. 2016

16 j'aime

Du même critique

Le Génie lesbien
JulieToral
9

Lesbians rock

Ouuh les fourmis du militantisme quand tu lis ce texte ! Ses défauts d'abord : je trouve que la construction, surtout vers la fin, pêche un peu. Son côté fourre-tout m'a un peu décontenancée et je...

le 31 oct. 2020

26 j'aime

3

Les Raisins de la colère
JulieToral
9

Cette petite tortue au début, c'est toi tout craché

Je reste là et je ne sais pas quoi dire. J'ai fini le livre tout à l'heure et je reste là, je ne sais pas quoi dire. Si j'aime autant Steinbeck c'est peut être parce que son écriture est très humble...

le 20 oct. 2013

22 j'aime

4

Ravage
JulieToral
6

Critique de Ravage par JulieToral

J'aurais aimé mettre une note plus importante pour rendre hommage à deux supers scènes : la première, la descente de l'escalier infernal avec perdition dans le parking immense (et porte ouverte sur...

le 16 janv. 2013

18 j'aime

4