Hyperdrame sans tristesse
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Mais que c'est mou. Morne, passe encore, avec un filtre gris dont on se lasse au bout de trente minutes à peine, mais le réel défaut de Personal Effects est son manque de rythme (pour ne pas dire absence complète) qui nous fait sombrer dans l'ennui le plus profond. Soporifique et ne démarrant jamais, on souhaite voir l'action promise dès le début, l'intrigue affriolante et intelligente nous laissant présager du meilleur, avec une interprétation plus mature de Ashton Kutcher et une Michelle Pfeiffer en cougar attristée très convaincante. Mais voilà, rien de tout cela n'arrive jamais, et la fin bancale nous persuade d'avoir attendu pour des clopinettes. On voit poindre un semblant de drame humain qui se résout dans la violence, puis une bavure qui laisse entrevoir une fin triste bien que prévisible, et finalement une pirouette étrange nous donne à voir une happy-end expliquant les premières images du film (que subjectivement je n'avais absolument pas comprises, ce qui m'avait bien frustrée), aussi tirée par les cheveux que cela puisse paraître. On ne devrait jamais imposer à son spectateur d'attendre deux heures pour comprendre le début du film, car c'est un manque de tact et de finesse. Apporter des éléments nouveaux ou un autre regard est digne des meilleures fins, expliquer de A à Z le pourquoi du comment (qui a laissé le spectateur les yeux écarquillés pendant tout le film) est digne des pires. Enfin, si vous aimez les films où il ne se passe rien et où règne l'ennui le plus profond sur fond de filtre gris et de dialogues interminables...
Créée
le 16 mai 2021
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