Le film est centré sur 3 personnages féminins (une femme cupide ayant volé des bijoux, une fille de régisseur rêvant d’être actrice et la fille d’un général, déguisée en homme et qui prend le parti des Républicains) qui gravitent autour et dans l’opéra de Pékin. Tsui Hark confirme son sens de la comédie, y compris dans une période trouble de l’histoire chinoise. L’action se déroule en 1912 lors de la chute de l’Empire et de la promulgation de la République par Sun Yat-sen (1866-1925) qui en devient le président tandis que le général Yuan Shikai (1859-1916) veut restaurer l’Empire. Les soldats ne sont plus payés depuis 3 mois, leur général ayant perdu leurs soldes au majong. Tout en dénonçant la corruption, cela reste néanmoins une comédie. Tsui Hark prend de la distance par rapport au sujet historique, lui qui est né au Vietnam, a étudié aux Etats-Unis avant de revenir à Hong-Kong. L’intrigue comprend de multiples rebondissements où se mêlent humour et combats remarquablement mis en scène ; sans oublier une mise en valeur des personnages féminins.