Christophe Lambert est meilleur dans Highlander. Vanessa Paradis est plus sulfureuse en auteur de films porno. Émile a visiblement réglé son problème d’haleine, plus besoin de chewing gum pour emballer tout ce qui bouge.
Plus sérieusement, ce qui est bien chez Marivaux, c’est que la futilité mondaine des jeux de l’amour est scruté à la lumière des codes sociaux d’une époque, celle du clivage social. Chez Rohmer, on a droit qu’à la première partie, celle dans laquelle on déchire des pages de livre pour écrire des mots doux sans intérêt à un interlocuteur aussi inintéressé qu’inintéressant. La platitude narrative des personnages est Dombalesque, la caméra est aussi mole et figée que le personnage de Greggory. Inutile de souligner que c’est joué avec le cul, même les habitués des téléfilms TF1 en sont conscients. Message d’espoir pour la carrière de Mimie Mathy, qui peut encore rêver d’un premier rôle dans le prochain Kechiche.
Y’a quand même un argument en faveur de cette farce, c’est qu’elle permet de mesurer le talent d’un Truffaut ou, plus actuel, d’un Hong Sang Soo.
Rohmer, interrogé à la cinémathèque, sur l’inaccessibilité de son cinéma : « ce que je ne veux pas faire en fait c’est de la vulgarisation, c’est à dire mettre à la portée du spectateur moyen quelque chose qui a déjà fait l’objet d’une recherche ». Au delà d’un déni total de son œuvre, en matière de mépris et de condescendance, Jean Michel élitiste marche sur les traces de notre Macron national. Encore un artiste trop intelligent pour mon cerveau atrophié de spectateur moyen.