Patlabor
6.9
Patlabor

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii (1989)

#1 J'ai vu... Patlabor The movie (1988-Mamoru Oshii)

"- Ah oui, et aussi, j'ai enfin regardé Patlabor de Mamoru Oshii. C'est mortel. Si tu cherches un dessin animée avec des gros robots et des putains de scènes d'action, ben tu vas être déçu. Par contre, si t'a aimé Ghost in the shell pour le côté contemplatif, introspectif, ben là tu va kiffer.T'a plein de petits détails sur les décors et le contexte qui passent par la description et le non-dit. Dans le film, y'a un gars, une espèce de prophète de l'apocalypse, qui disparaît au début du film et t'apprends qu'il est à l'origine d'une mise à jour des labors, ces espèces de véhicules bipèdes géants qui servent essentiellement à la construction de structures gigantesques. Cette mise à jour provoque un dysfonctionnement en série des labors, les rendant autonomes, les transformant en fait en véritables robots. Le film, essentiellement, suis une une sorte d'équipe de pilotes para-militaires qui essaient de résoudre le problème. Ils réfléchissent, déduisent, avancent petit à petit, lentement, travaillent à l'échelle du pays avant de se rendre compte que la menace du virus, à travers la maudite mise à jour, touche la planète tout entière.
Ce qu'ils découvrent, à la toute fin du film, est à la fois complexe et incroyable.
Des deux choses que je retiens du film, pour l'instant, c'est cette fabuleuse idée du détective privé, embauché par l'équipe pour suivre sa propre piste parallèle, et qui découvre que le fou qui a disparu dans l'ouverture du film possédait plusieurs propriété. Et tandis qu'il remontent le fil de ces propriété vide, on découvre silencieusement une série de paysage montrant le vieux japon à la lisère de la mégalopole, en travaux, devenant par endroit une décharge, comme un passé, un vestige entrain d'être engloutie dans la modernité au moment même où l'on pose notre regard sur lui. Finalement, au bout de son cheminement, ce détective, veste sur l'épaule et cigarette au coin de la bouche (oldschool on pourrait dire, ce serait approprié dans l'idée que le personnage est à l'ancienne, anachronique) fait sa propre découverte, sa propre déduction concernant l'enquête en cours. Ce qu'il en ressort est bouleversant.
L'autre chose que je retiens du film, immédiatement, c'est cette vision apocalyptique qui attend les protagonistes principaux dans le dernier segment du film, mais je me tais, je préfère te laisser découvrir....
Bon, et toi, t'a regardé quoi?
- Pacific Rim.
- Bon, va vraiment falloir que je le trouve, ce nouveau concept, pour parler de cinéma. "


sur youtube
sur le blog

Ravages_blog
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 26 sept. 2017

Critique lue 257 fois

2 j'aime

Ravages blog

Écrit par

Critique lue 257 fois

2

D'autres avis sur Patlabor

Patlabor
Mehdi-Ouassou
8

Patlabor, uchronie alarmiste

Ceci est une analyse personnelle du premier film, si vous ne l'avez encore vu , je vous conseille fortement de ne pas la lire. Avant d'accoucher des deux longs métrages, chefs...

le 17 mai 2011

18 j'aime

13

Patlabor
Gand-Alf
7

Ghost in the machine.

Comme il l'avait fait pour la série "Lamu" avec son magnifique "Beautiful dreamer", Mamoru Oshii profite d'une simple commande pour aborder ses thèmes de prédilection. Que ce soit l'ambiance limite...

le 13 oct. 2012

11 j'aime

Patlabor
Sharnalk
9

L'âge d'or de Patlabor

Alors oui je sais, objectivement il est clairement évident que le second opus est meilleur que le premier. Mais que voulez vous, j'aime son design, les musiques de Kenji Kawai. La brigade n'est pas...

le 4 janv. 2011

11 j'aime

7

Du même critique

Gaga: Five Foot Two
Ravages_blog
1

06-03-18 Five feet Two

Au moment de visionner Five feet two, le documentaire coproduit par Netflix et la chanteuse Lady Gaga sur elle-même, hasard de mon calendrier cinéphile, je viens juste de voir le film coréen A...

le 20 mars 2018

4 j'aime

JFK
Ravages_blog
3

#4 J'ai vu... JFK (1991-Oliver Stone)

Oliver Stone avait dit, au moment des attentats du 11 septembre, qu'il fallait qu'Hollywood s'empare immédiatement du sujet, de façon frontale et directe. Avec la mort de Kenney, on a compris que...

le 26 sept. 2017

3 j'aime

1

The Eyes of My Mother
Ravages_blog
1

15-01-17 The eyes of my mother

En deux plans, l'introduction de The Eyes of my mother met la barre haute: plan fixe mais "en mouvement", entrée en matière féroce du son, durée du plan proportionnelle à la naissance d'une intrigue,...

le 9 sept. 2017

3 j'aime

4