Un nouveau «Jason Statham’s Movie»

Après «Le flingueur», «Blitz», «Safe» ou encore «The Expendables», Jason Statham reste fidèle au genre qui a fait de lui une star : l’action.

Cela faisait déjà neuf ans que Taylor Hackford nous avait enthousiasmé avec le biopic de Ray Charles avec Jamie Foxx (Ray). Depuis, il n’avait tourné que des films dans une certaine confidentialité. Il revient en 2013 avec un film viril estampillé «Jason Statham’s Movie». Choix assez étonnant au vu du style habituel de Hackford (Ray, L’associé du Diable, Officier and Gentleman, …).

Jason Statham est cette fois Parker, cambrioleur de haut vol recruté pour le braquage de la recette d’une foire annuelle. Déguisé en prêtre et ses acolytes en clowns, il arrive à réaliser le casse parfait. L’équipe du film a, pour plus de véracité, décidé d’utiliser comme lieu de tournage une véritable foire agricole, ce qui donne un réalisme intéressant.

De retour au bercail, il se voit proposer de réinvestir son pactole dans un nouveau projet bien plus important. Voulant plutôt toucher sa part, Parker se fait descendre et jeter dans le fossé. Après le départ des méchants, un gentil couple de rednecks lui vient en aide, le trouvant encore avec un souffle de vie.

Bien décidé à se venger, il part pour Palm Beach où les traitres veulent s’emparer de bijoux luxueux. Se faisant passer pour un fortuné texan cherchant chaussure à son pied (ou maison à son île), Parker rencontre Leslie, désespérée agent immobilier qui connaît tous les recoins de l’île de Palm Beach.

Comment cette femme peut-elle s’associer au malfrat ? Question qui restera sans réponse. Mais est-ce vraiment essentiel d’analyser le réalisme d’un film d’action ?

Statham joue un héros aussi très ambigu. D’une part, grand coeur et refusant tout meurtre sur sa route, il ne renie pourtant pas l’intérêt du vol pour améliorer sa condition de vie, preuve que le crime paie !

Cela dit, on retrouve généralement ce personnage dans les films du sieur Jason : le délinquant pas si méchant. Malgré tout, cette fois, il est inspiré par le personnage créé par Donald E. Westlake (sous le pseudonyme de Richard Stark) et Parker est adapté du roman Flashfire. Le héros est déjà apparu au cinéma (souvent sous d’autres noms) : Mel Gibson dans Payback, Chow Yun-Fat dans Full Contact, Lee Marvin dans Le Point de non retour, etc.

Malgré le manque d’ambition cinématographique autour du projet, Parker est pourtant largement au-dessus du lot des habituelles productions du même genre, peut-être du aussi à la qualité de ses seconds rôles tout droit sortis de The Shield (Michael Chiklis) ou de Boardwalk Empire (Bobby Cannavale).

En outre, le film doit beaucoup à l’image de son héros, créé autour de Jason Statham. Une image qui lui colle à la peau ces dernières années. Le film plaira aux fans qui attendaient le nouveau Statham avec impatiente.

Le seul gros bémol du film est la présence de Jennifer Lopez en recherche d’une nouvelle popularité mais qui ne fera jamais une bonne actrice. Une inconnue aurait tout autant fait l’affaire. Si pas plus…