Vie souterraine, mauvaises odeurs & lutte des classes.

La famille Kim est sans emploi, vit entassée dans un appartement insalubre en sous-sol. Les avanies s'enchaînent : un SDF pisse sur leur façade ; quand la mousson fait déborder les égouts, une inondation engloutit les maisons du quartier... L'absence d'argent fait de la famille des virtuoses du système D : capter le wifi des voisins en devinant leurs mots de passe, mobiliser leurs compétences pour créer de faux diplômes,... Un jour, le fils Ki-woo réussit à se faire recommander par un ami pour donner des cours particuliers d'anglais chez les Park, une famille richissime. C'est le début d'un engrenage incontrôlable...

La guerre de classes entre les Kim et les Park est parfaitement agencée et les péripéties s'enchaînent irrémédiablement. Les parents Kim et leurs deux enfants adultes passent de la misère à l'opulence en exploitant la naïveté de madame Park. Celle-ci croit faire une bonne affaire en embauchant ce jeune prof d'anglais pour sa fille Da-hye. Comment trouver un emploi pour la fille Kim (Ki-jung) et ses parents ? Pourquoi ne pas éjecter les employés en place ? Le quatuor fait preuve d'imagination et d'un esprit d'initiative admirable !

Les Kim tentent de survivre par tous les moyens en véritables parasites. Mais plus nous connaissons les Park, plus le malaise s'installe. Madame Park utilise le chauffeur pour ses déplacements de femme au foyer comme son mari pour aller au bureau. Ki-jung veut prendre le métro ? - "Cela fait une éternité que je n'ai pas pris le métro !", proclame-t-elle gaiement. Sa fille Da-hye manque d'affection, s'amourache de Ki-woo comme de son premier prof d'anglais. Ne sont-t-ils pas interchangeables ? Leurs employés ne coûtent pas chers aux Park, qui s'en débarrassent sous le premier prétexte venu avec une parfaite bonne conscience. En vérité, qui exploitent qui ?

De petits grains de sable vont enrayer le mécanisme délicat de l'escroquerie. Leur domicile souterrain imprègne les Kim de mauvaises odeurs. Da-song, le fils Park, qui se prend pour un Indien et dont les dessins perturbés laissent rêveur, est le premier à flairer l'odeur des pauvres sur sa nouvelle prof d'art thérapie (Ki-jung) et sur sa gouvernante. Et qui est cette mystérieuse gouvernante ? Elle travaillait déjà dans la maison avant les Park. Monsieur Park trouve que son nouveau chauffeur dégage une odeur désagréable... Cela déclenchera une riposte foudroyante. Cette maison d'architecte cache un secret, découvert par les Kim. Il leur explosera à la figure, les précipitera à nouveau dans la survie souterraine...

lionelbonhouvrier
9

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 100 FiLmS, En BoNnE CoMpAgNiE (2017/2023) et CiNéMa CoRéEN

Créée

le 7 août 2023

Critique lue 28 fois

2 j'aime

Critique lue 28 fois

2

D'autres avis sur Parasite

Parasite
AnneSchneider
8

La maison fait le moine...

La septième réalisation du monumental Bong Joon Ho est fréquemment présentée comme une critique acerbe des inégalités qui minent la société coréenne. La lutte, d’abord larvée et de plus en plus...

le 2 juin 2019

269 j'aime

37

Parasite
Vincent-Ruozzi
9

D'un sous-sol l'autre

La palme d'or est bien plus qu'une simple récompense. C'est la consécration pour un réalisateur ainsi que pour le cinéma qu'il représente. Il faut voir les discours de ces derniers qui, émus, avouent...

le 29 mai 2019

229 j'aime

30

Parasite
Larrire_Cuisine
5

[Ciné Club Sandwich] Lisez le premier paragraphe avant de nous insulter parce qu'on a mis 5

DISCLAIMER : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique...

le 4 juil. 2019

162 j'aime

23

Du même critique

Pensées
lionelbonhouvrier
10

En une langue limpide, un esprit tourmenté pousse Dieu et l'homme dans leurs retranchements

Lire BLAISE PASCAL, c'est goûter une pensée fulgurante, une pureté de langue, l'incandescence d'un style. La langue française, menée à des hauteurs incomparables, devient jouissive. "Quand on voit le...

le 10 nov. 2014

30 j'aime

3

Le Cantique des Cantiques
lionelbonhouvrier
9

Quand l'amour enchante le monde (IVe siècle av. J.-C. ?)

Sur ma couche, pendant la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime ; je l’ai cherché et je ne l’ai point trouvé. Levons-nous, me suis-je dit, parcourons la ville ; les rues et les places, cherchons...

le 9 nov. 2014

23 j'aime

7