Dream on.
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le 13 mai 2013
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PAPERHOUSE, 1988, Bernard Rose.
A classer parmi les “Films maudits”
Film incompris, gros bide commercial alors qu'il remporte le Prix de l'Etrange au Festival d'Avoriaz l'année suivante, PAPERHOUSE n'en reste pas moins un film étonnant, fort, délicat, difficile d'accès, dur et tendre à la fois, mélancolique, assez unique dans son genre quant à ses alternances et autres fulgurances. Mais il a tellement vieilli...
Le pitch vite fait : Une petite fille de 11 ans en plein éveil adolescent atteinte d'une maladie incurable se réfugie dans un monde imaginaire qu'elle dessine elle-même. Elle y rencontre ainsi un garçon immobilisé dans une maison perdue au milieu de nulle part. Peu à peu, son monde se mélange avec la réalité pas franchement jolie qui l'environne, et la frontière entre les deux se réduit peu à peu comme peau de chagrin…le cauchemar ne fait que commencer…
L'alternance de style dans son traitement, la maladresse dans l'interprétation et le côté téléfilm sont les grosses lacunes de PAPERHOUSE. Mais c'était en 1988, alors soyons indulgent, regardons plus loin, c'est pourquoi il mériterait vraiment, selon moi, une relecture.
Son thème et l'univers suggéré restent très actuels et accrocheurs. Terry Gilliam pourrait tout à fait le dépoussiérer et se refaire une santé par la même occasion.
Bernard Rose en ressortira meurtri. D'ailleurs, dans sa filmo médiocre, à part un CANDYMAN original et sympathique, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Film maudit, je vous dis ! Des deux jeunes acteurs principaux, Charlotte Burke ne rejouera plus après, et Elliot Spiers mourra 6 ans plus tard en se défenestrant alors qu'on le soigne pour la malaria. Étrange, non ? Ça me fait penser soudain aux “POLTERGEIST” et à l'avalanche de décès qui ont suivi. Pour ne citer que celui-ci, il y en a d'autres, ouh là là…Film maudit, donc.
Les films frappés par la malédiction existent, ce n'est pas un leurre. Et c'est peut-être la raison pour laquelle personne n'a voulu s'y frotter. Par peur, allez savoir…
La franchise des “DESTINATION FINALE” s'en est mieux sortie !!!
PAPERHOUSE reste pour moi à part, quant aux émotions qu'il m'a procurées.
Un film affectif, dirons-nous. Ma madeleine de Proust Il a comme THE FALL un peu plus tard, une putain de poésie qui n'existe pratiquement plus aujourd'hui.
Poésie...hum...
Un si joli mot pourtant...
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Créée
le 6 juil. 2018
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