Palm Springs par Ezhaac

Et si Groundhog Day commençait par la fin, quand Phil a fait 5000 boucles, est le roi du monde, et parvient à choper la fille ? C'est la question que s'est posée Andy Siara, le scénariste de Palm Spring, qui a ensuite ajouté ses propres ingrédients, jusqu'à s'éloigner suffisamment de son modèle et nous en offrir une réinterprétation unique et attachante.

C'est un film très court, à l'humour corrosif et joyeux, et dont le casting ne pouvait que me ravir, puisqu'on y retrouve Andy Samberg (The Lonely Island, Brooklyn Nine-Nine) qui me fait rire sans avoir besoin d'ouvrir la bouche, J.K. Simmons (Oz, Whiplash) dans un rôle délicieusement taillé sur mesure, et même quelques minutes de Tyler Hoechlin pour les fans de Teen Wolf.

Du fait de son petit format, le film va droit au but et ne s'attarde pas à développer ses seconds rôles qui ne sont que survolés. Au lieu de ça, on a un triangle de personnages principaux, une romance bien peu conventionnelle, un protagoniste nonchalamment bissexuel - assez rare pour être signalé - et un script bien ficelé qui semble vouloir explorer beaucoup de choses (les implications psychologiques et traumatismes inhérents à la boucle, et une bonne dose de philosophie existentialiste), mais n'a le temps que d'en effleurer la surface.