Pacific Rim était une très bonne surprise, avec le gigantisme des robots, le sentiment de puissance et de lourdeur quand ils décochaient des coups, et un respect absolu de l'univers des Kaiju eiga. Malgré cela, la suite a été validée de justesse, car le succès fut plus faible que prévu.
Donc, exit Guillermo Del Toro, pourtant (co)auteur de cet univers, et place à Steven DeKnight, qu'on connait surtout à la télévision en étant notamment le créateur de la série Daredevil, pour une première réalisation où il n'a retenu de Pacific Rim que les bastons.
Car c'est bien là le problème ; à part les scènes de combat filmées cette fois en plein jour, exit la mythologie des Kaiju, place à des acteurs à des acteurs sans la moindre personnalité, mis à part Charlie Day, la pauvre Mako Mori expédiée ad patres, et les robots qui, jadis, étaient imposants, sont ici plus petits en tailles et font des bonds de cabri.
Mais où est la personnalité de son auteur ? Car le fait d'empiler des séquences en CGI ne marche plus, il faut de la consistance, du lourd, que ça cogne ; rien de tout ça, c'est aseptisé de A à Z, avec la menace d'un troisième volet qui, avec l'echec au box office, ne se fera pas.
Mine de rien, c'est un bon calcul pour Guillermo Del Toro, qui est parti faire Crimson Peak, puis La forme de l'eau, mais que pense-t-il du naufrage de son propre univers ?