C'est entendu, Takeshi Kitano n'a pas résisté au Bug de l'an 2000. Son cinéma radote, le manque d'inspiration et la peur de la page blanche comme seul propos. Encore un film de Yakuza, pourquoi pas, finalement son dernier film interessant en était un: Aniki. Et puis son utilisation du montage et de la violence fait toujours son petit effet. Il y a donc un réel plaisir a assister a ce nouveau portrait de la criminalité japonaise. Mais on est plus dans l'abstraction (Sonatine), ni dans la comédie mélancolique (Kikujiro) encore moins dans la théorie (Aniki) ni le constat social (Violent Cop). Outrage est un polar modeste qui ressemble à un reglement de compte entre Takeshi Kitano et les clans. Il n'a jamais été tendre avec les Yakuza, mais dans Outrage l'attaque est sévère. Le code d'honneur est un mythe, les criminels pensent avoir tous les pouvoirs mais sont une bande de crétins qui finissent par s'entretuer. Le président des clans lui est un guignol qui se prend pour Elvis Presley ou Kim Jong Il. C'est là où Outrage devient interessant, et plutot comique (beat takeshi dans son jeu Keatonnien). Ce qui permet a Outrage de sortir un peu du lot de ces précédents films.