Outpost semble être devenue une licence qui rapporte gros depuis que Ray Stevenson l’ait porté sur ses larges épaules lors du premier opus. Du coup nous voilà avec un troisième, qui contrairement au second qui était grosso-modo la même chose que le premier (même camps et même sphère temporelle), se passe dans le passé et du côté des bidasses les plus badass, les Spetsnaz. Si vous jouez aux FPS vous les connaissez forcément, et dans le cas où vous ne les connaitriez pas du tout ce sont ceux qui défendaient la Mère Patrie, les Russes !
Un programme alléchant, avec des nazis vraiment méchants et des Spetsnaz à la hauteur de leur réputation, des mecs qui ne renâclent pas à coller leurs poings dans les dents de zombies. Autant vous dire que ceux qui sont venus pour de la nazisploitation (genre qui se spécialise dans les productions horrifiques dans l’univers Hitlérien, comme Iron Sky ou SS Troopers) seront servis. Chambres hyperbares comme l’on pouvait en voir dans Ilsa, She Wolf of the SS sont présents et aux résultats bien dégueux, sans oublier tortures et autres éviscérations lors de rencontres musclées avec les zombies. Seule ombre réelle au tableau, la formule ne change finalement pas et on se retrouve à nouveau devant une course-poursuite incessante dans un bunker (à croire qu’il fait la taille de Paris). Quitte à faire une prequel autant en faire une qui apporte quelque chose, car pour le coup le Lazare (le système de réanimation des morts) n’est qu’un accessoire du décor, alors que l’on aurait aimé en savoir un peu plus, car film d’horreur ne veut pas forcément dire scénario qui tient sur un coin de carton de pizza; espérons qu’il ne faille pas douze suites pour avoir le fin mot de l’histoire… De même on regrettera aussi que le personnage de Götz (campé par le génial Johnny Meres) soit presque totalement passé à la trappe, alors qu’il était devenu l’emblème de la saga.
Outpost: Rise of the Spetsnaz est une suite honnête et divertissante, mais qui malheureusement recycle et, probablement à cause de la rentabilité de la saga, joue la carte de la sécurité et manque de ce fait cruellement d’audace. Jusqu’ici ce mode opératoire a fonctionné, mais le public arrivera à l’écoeurement si les changements restent à chaque fois si anecdotiques. L’action et le gore c’est bien, mais tôt ou tard il faudrait penser à réellement créer une mythologie autour de la saga, car en l’état actuel elle est au niveau zéro…