Io connection.

Debout ! Les damnés de Jupiter. Debout ! Les forçats des confins.

Io : Lune de Jupiter. La Con-Am, probable filière de la Weyland Yutani affecte le marshall O'Niel dans une de ses stations minière les plus prolifique. Monumentale erreur. A l'inverse de ses prédécesseurs, il va vouloir mettre un terme aux magouilles qui faisaient de cette exploitation le fer de lance de la compagnie.

Sorte de western spatial, Outland opte pour une vision "naturaliste" en nous immergeant dans le quotidien de ces prolos de l'espace.

Bien sûr, le film n'échappe pas aux écueils habituels du genre tels la gravité à géométrie variable et les corps qui explosent une fois confrontés au vide sidéral. Mais bon, ces entorses aux lois de la physique permette à Peter Hyams de nous offrir de réjouissantes explosions de têtes hypertrophiées bien avant que Verhoven ne les popularise dans Total recall.

Des décors convaincants et quelques mate paintings de toute beauté offrent au métrage le dépaysement suffisant pour que l'on ne s'ennuie pas devant cette histoire au canevas maintes fois rebattu.

Assisté d'une toubib aussi revêche qu'intègre, Sean Connery est très crédible dans son numéro de sheriff intraitable à la pilosité inoxydable.

Outland n'est pas un chef-d'œuvre de la S.F., ses scènes de tension sont un peu vite expédiées et son sous texte social aurait mérité d'être un peu plus creusé, mais reste une série B honnête et de bonne facture.

De la belle ouvrage en somme.