Nomadland à quai
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Pas le grand film social qu'il aurait pu être, le film se laisse regarder assez facilement de par une réalisation assez sage, plate à l'aspect volontairement quasi documentaire, encore renforcé par le choix des acteurs, pour l'immense majorité non professionnels, à l'exception de Juliette Binoche, plutôt convaincante, dans son rôle de bourgeoise voulant expérimentée la difficile vie de femmes de ménages, sans comprendre qu'elle ne pourra jamais réellement la vivre
Mais le film manque clairement de profondeur, aborde de manière superficielle de nombreux points qu'il aurait pourtant été nécessaire de montrer plus en détails, sur la réalité de la vie, et pas seulement professionnelle, de ces travailleuses, ce qui aurait aussi pu permettre de les montrer autrement que comme de pauvres opprimés, travaillant sans relâche et qui même lorsqu'elles s'amusent (bowling) le font de manière très restreinte.
Et c'est la que la réalisation neutre, quasi documentaire pose problème, parce qu'elle fait tomber le film dans le misérabilisme le plus total.
Le film à au moins le mérite de ne pas nous amener à valider une très artificielle et en réalité illusoire réconciliation sociale. On ne peut pas finalement dissimuler sa classe sociale, telle serait finalement la thèse du film.
Si nous sommes nous même, convaincu de ce fait, le film parvient difficilement à nous le faire ressentir, parce que finalement, Marianne semble durant tout le film très à sa place avec les prolos et c'est une rencontre fortuite (quoi de plus cinématographique pour un film pourtant très (trop) sage et à l'aspect (voulu) quasi documentaire), qui révèlera le pot aux roses et révélera les classes.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Liste des films vus au cinéma en 2022 (Objectif 150) et Liste des films (Long, moyen et court métrages) vus en 2022
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le 26 janv. 2022
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