OtherLife
6.1
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Film de Ben C. Lucas (2017)

Alors aujourd’hui j’ai profité pour me mater deux films, mais n’ayant pas sommeil je me suis mis à vagabonder sur Netflix et j’ai donc cliqué sur la première connerie affichée pour y perdre quelques minutes de sommeils… Je m’attendais à me voir une des centaines de merdouille oubliables que l’on peut se trouver sur Netflix… Je tiens donc à remercier ce putain de hasard d’avoir mis sur ma route une petite perle dont je me dois vraiment de vous parler !


J’espère que vous connaissez la série Black Mirror… Si ce n’est pas le cas, vous ratez vraiment quelque chose. Pour ceux qui connaissent, n’avez-vous jamais eu envie qu’un épisode que vous adorez puisse être plus long ? Moi, si… certains épisodes méritent d’être plus que de simples épisodes, mais des films entiers et je trouve que ce film est un exemple de se que pourrait être un épisode de Black Mirror en un peu plus long.


On nous met au centre de l’histoire une technologie qui n’a rien de trop original, pour de la science-fiction en mode anticipation on a déjà eu à faire à ce genre de truc. Mais ici, comme dans un épisode de Black Mirror on nous traire ça de façon super intéressante. (du moins au début) Une technologie permettant de passer en quelques secondes/minutes, plusieurs jours dans un simulateur. On nous présente ça, comme quelque chose de récréatif, genre, tu peux faire du Snowboard et des trucs cool… Mais on nous annonce aussi la probabilité de se servir de cette technologie pour mettre en détention des personnes. Et c’est là où ça devient super intéressant !
Le film n’est vraiment pas avare en rebondissement, ce qui n’est pas pour me déplaire, il arrive à maintenir un intérêt constant, mais ce qui rend le film encore plus compliqué à critiquer.


Pour conserver certaines surprises, je suis dans l’obligation de ne pas trop en dire, mais le film sait très bien mener son intrigue et je pense qu’une fois passer les vingt premières minutes du film il est difficile de s’endormir devant. Et je ne parle pas d’action omniprésente, non, au contraire le film sait bien gérer la tension il n’a pas besoin d’une masse d’explosion pour convaincre.


Un petit paragraphe spécial pour l’actrice principale, qui en plus d’être vraiment très belle joue vraiment très bien ! On nous la présente au début comme un personnage fort, avec un caractère bien à elle et surtout très appliqué à atteindre son but…
Elle finira par devoir déployer une palette assez variée d’émotions et c’est un sacré tour de force qu’on nous livre là. Puis incroyable, une des seules actrices à pouvoir jouer la folie sans en faire trop, chapeau à elle ! Elle a également été très bien choisie pour le rôle, ces yeux si clairs en plus de son regard si particulier, font d’elle une héroïne de science-fiction exemplaire. Par contre bien que ce ne soit qu’un personnage secondaire très peu vu, son père manque cruellement d’implication et ça crève l’écran, aucune émotion, en permanence !


La mise en scène est ponctuée de plusieurs passages oniriques ou le visuel est très fort, ce qui contraste vraiment à merveille avec tous ces plans dans des pièces et des environnements ternes… Je regrette que certains passages lorgnent un poil trop du côté cinéma expérimental.


Bien que les films compliqués ne me fassent pas peur, j’ai peur que celui-ci le soit peut-être un peu trop pour rien… Je m’explique… Il a l’air un poil pompeux sur certains passages, mélanger à tort et à travers la chronologie comme ça et de façon un peu trop gratuite, j’ai eu du mal à l’accepter. Mais ce que je trouve le plus dommage, c’est que le film ne propose aucune réflexion et ne traite pas forcement bien son sujet, ce qui le rend donc directement différent d’un Black Mirror ?


Au final il a l’air de traiter de l’enfermement, mais il le fait peut-être de façon trop survolée au final. Arrivé au trois quarts du film, on est un peu perdu et il peut être facile de décrocher à ce moment-là. Puis une fois face à la fin, on se peut se sentir un peu trompé. Trompé par un film qui avait l’air de nous en promettre beaucoup, pour un final en queue de poisson assez déplaisant.


Personnellement j’ai quand même globalement apprécié l’expérience. Car si on en oublie les vingt dernières minutes le film nous offre une bonne petite histoire… Histoire que je ne m’attendais vraiment pas de trouver sur Netflix en naviguant comme ça au hasard…
Donc si vous passez par là et que vous avez déjà vu ce film, je vous conseille, si ce n’est pas déjà fait de vous ruer sur la série Black Mirror. Ce film a des influences multiples, on peut citer, Matrix et 2001 mais il peut se venter d’avoir son identité propre et pour ça j’ose le conseiller à tout fan de Science-fiction. (Il m’a même pas mal fait penser à ExistenZ, que je vous conseille vivement.)

KumaCreep
6
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 200 movies challenge 2018 et Les meilleurs films mindfuck

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le 31 janv. 2018

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