Que dire de cet étron... à part qu'il n'y a aucun rythme, aucun suspens, aucune mise en scène digne d'un bon nanar.


Je me suis fait chier preque d'un bout à l'autre, et les quelques sourires que m'ont tirés les absurdités de l'oeuvre n'ont clairement pas suffit à relever le niveau. Pour moi, on s'approche plus ici du navet que du nanar. Pourtant, le pitch est génial : c'est les USA qui bombardent les russes mais décident de s'entretuer chez eux parce que c'est trop les boules. Si si, c'est vrai, c'est ça le pitch, je suis sérieux ! Et le début de l'histoire vaut son pesant de cacahuètes, je vous le raconte :


En pleine guerre froide, les USA font peter une bombe nuléaire dans une zone sans population sur le territoire russe. Bilan : aucun mort, c'est dit dans le film. Rangez vos paquets de popcorns. Responsables : les USA mais ils l'avouent sans même y croire, parce que normalement ce sont des gentils alors c'est bizarre. Horrifé par son propre agissement, le gouvernement étasunien déclare l'état d'urgence sur son territoire, parce que vient le temps de la terreur (Bouhouuuu !). Les banques, les chaînes TV, les hopitaux et les stations services sont fermées, et le peuple se voit imposé un couvre feu de jour. La garde nationnale est requise pour faire respecter l'ordre partout sur le territoire. Bizarrement, tout le monde panique et l'ordre n'est pas respecté, encore moins la garde, ce qui provoque... le temps de la terreur que le gouvernement redoutait. Notez qu'à partir de ce moment, il ne sera plus fait aucune mention de la riposte des russes. Ce sujet est clos. Le vrai sujet, c'est la terreur que le peuple s'impose à lui-même, parce qu'il faut un background à l'histoire.


Et voici donc notre héro, ancien vétéran du Vietnam habitant au Texas qui, passé dix minutes de cette introduction farfelue, s'empresse de braver l'interdiction de sortir pour aller chercher de l'essence chez son ami pompiste, sensé avoir fermé ses portes. Sur ce, il tombe sur son ennemi juré, lui aussi vétéran du Vietnam (tiens donc...) et bossant pour la garde nationale (Oh, ça alors !), mais la confrontation tourne court.


Le type empreinte à son pote pompiste un bulldozer, oui un bulldozer, pour aller casser la vitre de la banque et forcer le banquier à lui rendre son pognon (casser la vitre, les émeutiers tout autour n'y avaient pas pensé). Il rend le bulldozer à son pote, puis rentre satisfait chez lui en voiture et retrouve sa femme morte et sa fille gravement blessée, attaquées entre temps par des types (parce que c'est la terreur).


Il amène donc sa fille à l'hopital sensé être fermé (des gens se battent pour tenter d'y rentrer), dans lequel un autre de ses potes médecin accepte de lui ouvrir les portes sans que ça semble gêner les autres émeutiers. Il en a, de la chance, non ? Ben en fait non car sa fille meurt quand même. C'était bien la peine de nous montrer cette scène... Mais vu que les émeutiers ne sont pas si cons que ça et surtout très méchants (c'est la terreur, rappelez-vous), ils décident finalement de forcer la porte et envahissent l'hopital, qui fonctionnera surement moins bien par la suite.


Alors le type embarque son pote médecin et sa femme en voiture pour partir chercher son fils qui se cache dans une grotte à deux états d'ici, en Arizona. Pas de chances à nouveau, pendant ces entrefaites, le vétéran de la Garde déboule et jure de traquer le héro jusqu'à ce que mort s'en suive, parce que c'est la terreur. Aucun mobile, juste l'envie de trucider un type, quitte à parcourir plusieurs centaines de kilomètres.


Alors dit comme ça, faut admettre que ça part très fort. On sent bien l'absurdité dans chaque scène. Mais c'est là que les choses se gattent. Car s'ensuivra en effet une très longue course poursuite entre le héro et son némésys. Celui-ci embauchera des motards pour former un véritable escadron, sensé être la garde nationale, je le rappelle. Pourquoi le poursuivre ? Parce qu'il est méchant et qu'il veut tuer le gentil, ni plus ni moins.


Pendant la cavale, le pote médecin finira par s'énerver contre le héro mais je ne sais plus pourquoi, mes yeux clignotant sévèrement à ce moment. Donc il se barre en laissant sa femme derrière lui. Vu que le héro vient de perdre sa femme, on ne pense à rien de louche à ce moment entre eux. Ben on se trompe, car elle trompera son mari autant que lui chiera sur la mémoire de sa défunte femme trois scènes plus loin. Du grand art.


La scène finale est une torture, avec une course poursuite à deux à l'heure où rien ne se passe. On dirait une bande de vieux se baladant dans les gorges du Tarn pendant leurs vacances.

Oatagaok
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le 17 août 2020

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