L'instant "culte de la médiocrité" vol.4 : One Direction : This is Us

MAIS QUI SONT DONC CES JEUNES PRODUISANT DE LA MUSIQUE DIVINEMENT LEGERE COMME DE LA MOUSSE ?!...


One Direction (Une Direction, en français) est un boys-band (Alliage, Jonas Brother O-Zone, Tokio Hotel, Sexion D'Assaut) anglo-irlandais, composé de cinq membres : Harry Styles, Niall Horan, Louis Tomlinson, Zayn Malik, Liam Payne. Ils se sont rencontrés lors de la 7ème saison d'X-Factor, version britannique. Echouant tous dans la catégorie "Garçon", ils décident donc de former un groupe et son sélectionnés pour leur prestation, sur le plateau , en tant que "Groupe". Ils terminent à la troisième place du concours.


Ils ont, à leur active, deux albums : Up All Night, sortie le 18 novembre 2011, et Take Me Home, sortie le 9 novembre 2012.


One Direction : This is Us est un documentaire qui retrace la tournée du boys-band, à travers des images live et/ou des moments plus intimes. Il est réalisé par Morgan Spurlock (Super Size Me). A noter que de nombreux autres documentaires sur le groupe ont été diffusés à la télévision. Le docu-film est sorti le 28 août 2013.


INTRODUCTION....


"Combat [Source Wikipedia] : Un combat désigne une lutte, un violent conflit entre deux ou plusieurs personnes (ou bien entre deux ou plusieurs organisations). L'objectif est généralement d'établir une dominance par rapport à la partie opposée. Ce terme fait référence aux conflits armés entre des forces militaires pendant une guerre. Il peut également désigner un duel entre deux personnes, comme un combat de marmottes zouzbek. En pilosité, il désigne un affrontement entre deux ou plusieurs moustachus ou barbus. En religion, le combat spirituel désigne une lutte interne sur le plan personnel."


On m'avait prévenu, la bataille sera rude, et elle le fut...


Alors que je me remettais difficilement de la tragédie qui avait touché ma famille [voire article "L'instant culte de la médiocrité vol.3 : Vercingetorix"]. Je devais de nouveau faire face à une terrible menace. Le rasage est un drame qu'une famille ne peut oublier et dont il est difficile de se relever, et quand bien même celle-ci essaierait de repartir de l'avant vers un avenir radieux, il y a toujours plus pire que pire. C'est la loi de Murphy.


Mr Edward Sr., redevenu depuis moustachu de son état, est un homme de goût. Une qualité rare de nos jours. A de nombreuses reprises et à différents stades de ma vie, il a tenté de me l'inculquer, avec le succès que l'on connait aujourd'hui. Il a toujours jugé que la médiocrité n'avait pas sa place dans ce monde. Cette "tare", comme il aimait bien la qualifier, ne pouvait amener l'humain qu'à sa propre perte.


"Préférer l'obscurité à la lumière est chose aisée, mais ne rend pas
honneur à la personne que l'on pourrait être. Chaque personne, quelle
qu'elle soit, peut, à travers ses actes, contribuer à rendre le monde
meilleur."
Mr Edward Sr.


Tels furent ses mots, lorsqu'il me surprit en train de danser le touche tétons tout en écoutant l'album des One Direction (ndlr : le touche tétons est une danse qui consiste à se frotter les tétons tout en effectuant des petits sauts, votre plus beau sourire est de mise pour renforcer l'effet psychotique de cette danse. Faites-le en famille ou avec un ami et le succès sera au rendez-vous. Cette danse fut crée par himself devant Hunter Arrow sans aucune raison ni arrière-pensée en 2010, un mardi). Mais je reviendrais plus tard sur la suite de cette histoire.


Quoi qu'il en soit et pour revenir au sujet concernant la médiocrité, ma curiosité (ou mon esprit de contradiction), me poussa à m'intéresser à ce "domaine". Malheureusement, ce choix me priva de nombreuses facultés, comme celles d'apprécier à sa juste valeur des chefs d'œuvre tels que Le Parrain 2, In The Mood For Love, Jackie Brown, Bienvenue chez les Ch'tis, Les Visiteurs, Kick-Ass 2, After Earth, Texas Chainsaw 3D, ou même La Neuvième Porte. (ndlr : constatez mon obsession pour La Neuvième Porte, et à vouloir le placer à toutes les sauces. Mais que voulez-vous, un traumatisme d'enfance ne s'efface pas en une chanson de One Direction surtout Best Song Ever). Il me fallait donc subir les conséquences de mes actes. Ainsi, et de manière continue, j'avais la mauvaise impression d'être le vilain petit canard de la famille. Eux, c'est à dire mes parents, mes sœurs (même Lelya) et mon petit frère Timmy (le manchot aveugle boiteux et chasseur de libellules pakistanaises), aimant et regardant ces films. Moi, restant seul devant ma télé à regarder The Postman ou Hooker. Pourquoi n'allais-je pas avec eux, me direz vous ? J'aurais tellement aimé le faire, me mélanger à cette masse, mais cette masse me rejetait et me jugeait tel un bossu sur une grande roue en pleine place public. Pourtant je ne voulais qu'une chose : être aimer pour ce que je suis et non pour ce que je dois être. Quoi que je faisais ou quoi que je disais, ils me mettaient constamment à l'écart, se moquaient de moi (sauf Lelya) car je n'étais pas comme eux, je ne savais pas apprécier le GRAND Cinéma.


Mais qu'est-ce que le GRAND cinéma après tout ?! Un cinéma incompréhensible par le commun des mortels ? Un cinéma qui pète plus haut que son cul ? Un cinéma tellement intellectuel et élitiste que ces membres ne font que se regarder le nombril en affirmant que c'est un chef d'œuvre ? Ou est-ce l'inverse ? Un cinéma grand public, accessible à tous, qui pensent que le dernier Kick-Ass est cool, décalé, fun, second degré en occultant les énormes fautes scénaristiques et de réalisation, parce que c'est cool, décalé, fun, second degré (voire la critique d'Hunter Arrow sur le blog : Kick-Ass 2 : Un film qui ne casse pas des briques : http://the-temple-of-whiskers.over-blog.com/kick-ass-2-un-film-qui-casse-pas-des-briques qui résume assez bien ce que je pense de ce film voire pire) ? Un cinéma pas prise de tête et dont on s'en branle quand un mec donne son analyse sur le film parce que : "di just ke cai bi1 ou pa bi1 ? filosofer sur 1 flim sa saire a ri1, tut te pran tro la taite parse ke le flim ai coul é se ke tu di cai 2 la mairde, aipaice de troll." ? (ndlr : remarquez que l'analphabète illettré est capable d'écrire correctement le mot "troll", n'est pas incroyable ?! Hein ?! Hein ?! Hein ?!) Un cinéma, toujours pas prise de tête et dont le même mec va donner sa critique mais cette fois-ci on lui répondra : "si tu n'aimes pas le film c'est que tu ne l'a pas compris, c'est du second degré" ? (ndlr : "second degré" : argument souvent utilisé pour défendre le médiocre Kick-Ass 2 et son mauvais scénario). Et si ce n'était aucun des deux ? "tintintintin" (dans ma tête cela paraissait plus drôle).


Car après tout, ces "gens", sous quelle autorité sont-ils aptes à juger tel ou tel film, en affirmant plus qu'en argumentant ? Ils pensent détenir la vérité mais s’aveuglent de leurs mensonges. Ils ne savent pas ce que sait d’aimer un film (autre que The Postman), un film qui vous marque à vie. Vous l’avez regardé plus d’un million de fois étant petit et aujourd’hui encore, vous le regardez avec des yeux d’enfants. Bien entendu certains renient leurs films d’enfance. Ba ouais ils sont devenus « grands », comme si notre enfance mourrait définitivement à partir d’un certain âge. Et le mot "réminiscence", il n’est pas dans le dictionnaire pour rien ? Certes, quand je regarde The Postman, je me dis : "mais qu’est-ce que c’est mauvais, mais qu’est-ce que je l’aime". Il fait remonter en moi un tas de bons souvenirs. Et n’est-ce pas là une des forces du 7ème art ?! Nous extirper de notre quotidien, quel qu’il soit ? Nous envoûter et nous faire voyager dans de contrées lointaines et insoupçonnées ? Nous faire voir des choses de la vie réelle ou imaginaire, un monde tel que nous le connaissons, ou à l’inverse, un monde qui pourrait voir le jour demain ? Il y a dans tout cela quelque chose d'iconoclaste, d’abracadabrantesque, un soupçon fantasmagorique dans ce tableau. (ndlr : notez le honteux copier/coller arrangé, extrait de l'article "Présentation de mr-edward"). Alors oui je ne sais pas apprécier le GRAND cinéma et il y a des films dont je suis totalement hermétique, tandis qu'il m'arrive de me prendre d'affection pour des œuvres totalement imparfaites comme The Postman ou Les Tortues Ninjas 3. Mais moi je n'ai pas honte de ce que je suis, je ne me cache pas, j'aime la médiocrité et je l'assume, je le revendique. Je n'ai pas inventé le culte de la médiocrité pour laver mes chaussettes en hiver, en boxer de marque "One Direction". Je ne me touche pas les tétons juste pour amuser la foule, mais bien pour faire passer un message de paix et d'amour. Et si la paix, tu es contre, alors tu es un con, car la paix c'est cool. Et One Direction c'est cool.


Mais One Direction, ce n'est pas juste "cool". Pour moi, c'est bien plus que cela, c'est une de mes raisons de vivre, avec les Jonas Brother et la chanson "Boule de Flipper" de Corynne Charby http://www.youtube.com/watch?v=mBiTrNzJ7DE). Des raisons, qu'une fois encore, ma famille ne comprend pas. Notamment mon père, qui a eu la "malchance", selon ses dires, d'ouvrir la porte à une fenêtre de mauvais goûts et d'assister à un entrainement de touche tétons (voyez comment, avec talent et habileté, je retombe sur mes pattes pour vous racontez la suite de mon anecdote pas si anecdotique). Mais si cela le gênait tant que cela, il aurait pu simplement fermer la porte et oublier ce qu'il avait vu. Après tout, ce n'est pas comme si son fils aimait courir nu dans la rue afin de prôner la paix dans le monde tout en pissant dans un landau en flamme. Mais non, le bougre moustachu est tenace et aime comprendre les choses (n'est pas fan de "C'est pas Sorcier" qui veut). Il a donc voulu s'intéresser à cette étrange musique qu'est One Direction, en occultant le touche tétons (étrange n'est-ce pas ?!). Je lui ai donc révélé ce que je savais d'eux, ainsi que les raisons qui me font aimer cette musique. Ces raisons qui sont autant d'ordres culinaire que spirituelle. Je ne pourrais pas tous vous les décrire avec justesse et exactitude, l'important est de comprendre et d'admettre que j'aime foncièrement cette musique. Un fait que Mr Edward Sr. a du mal à concevoir, car monsieur est de la vielle école, c'est plus Bruce Springteen, Led Zeppelin, Deep Purple, Styx, Boston, Lynyrd Skynyrd, Pink Floyd, The Rolling Stones, etc...tandis que moi c'est plus One Direction, Jonas Brother, High School Music Hall, Camp Rock et anciennement Justin Bieber avant sa rupture avec Selena Gomez (je rappelle que cette petite merde l'a trompé parce qu'il n'a pas réussi à garder ses couilles dans son pantalon). Voyez le Grand Canyon qui nous sépare, mais chacun a fait un pas vers l'autre pour mieux se comprendre. Il a écouté ce que j'écoutais et j'ai écouté ce qu'il écoutait. Verdict ? Il a des goûts de chiottes et je suis toujours le plus cultivé du blog. Point.


Fin de l'article ? Non bien évidemment. Après tout, je suis là pour vous parler de "One Direction : This is Us" et d'en faire une critique. Mais, ayant un moustachu sous le coude, je trouvais cela intéressant qu'il me donne son avis sur le film sachant qu'il allait le détester et moi adorer, nous sommes donc aller le voir tout les deux. Mais comment ai-je fait pour le convaincre me direz-vous ? Quand un homme tient à quelque chose de plus important que sa famille, c'est à dire sa moustache, et qu'il est dans une position de faiblesse (lui et moi dans un ascenseur, avec un rasoir électrique dans les mains), c'est très facile d'obtenir ce que l'on souhaite. Et à ceux qui trouveraient cela totalement ignoble et abject, sachez que je n'ai eu aucun scrupule à le faire. C'est pour la bonne cause.


POUR


50 km et 1 heure de trajet. C'est la distance et le temps qu'il a fallu parcourir pour se rendre à Rennes afin d'assister à la projection de One-Direction : This is Us. 1 heure durant laquelle j'ai pu chanter, tout en conduisant, les quelques sublimes titres qui composent la discographie du groupe. Je dois avouer que je n'ai pas leur talent, et au vu de la tête de mon géniteur, ni leur voix, mais j'étais tellement excité à l'idée d'assister à la séance que je me devait de faire partager mon bonheur à mon géniteur. Les larmes me venaient, à chaque mot, chaque lignes, chaque notes de leurs chansons. Ma préférée étant What Makes You Beautiful, juste derrière il y a Live While Were Young et One Thing. J'étais comme dans un rêve teinté de violet (ma couleur fétiche depuis Never Say Never), de mauves, de bleus, de jaunes, de pourpres et parabolique. Je voulais embrasser la monde, pisser sur les voitures qui passaient sur l'autoroute, crier à qui voulait l'entendre que je l'aimais. Je voulais rire et pleurer au même moment, lâcher le volant et voler vers d'autres cieux. Tendre ma main et attendre que tu la prennes. Je voulais t'aimer un peu plus chaque jour jusqu'à la fin de ma vie et au-delà. C'était si beau, si subliminal et c'était mon moment.


Lorsque nous sommes arrivés et qu'il a fallu descendre de la voiture, je ne touchais plus terre, je n'étais plus qu'un directionneurs à la recherche de mon bonheur. Mes mains tremblaient et mon rythme cardiaque s'accélérait. Il fallait arriver rapidement devant le cinéma, sinon je rackettais le premier gosse qui passait devant moi. Heureusement le calvaire n'a pas duré longtemps, l'entrée n'était plus qu'à quelques centimètres de mes pieds. Je distinguais déjà quelques fans et notamment une fille que je connaissais malheureusement : la connasse qui m'a largué par sms le jour où je suis allé voir Never Say Never, et qui a osée mettre un smiley rouge sur ma critique du film ainsi que sur celle de La Neuvième Porte. Mais qu'importe, rien ne pouvait gâcher ce merveilleux moment, pas même l'haleine putride du guichetier.


Nous entrâmes dans la salle et je sentais battre mon cœur à 1000%. A peine assis, je vis la connasse de tout à l'heure venir vers nous et s'asseoir à côté de moi. Je n'écoutais pas ce qu'elle disait, après tout c'est une femme, depuis quand une femme à quelque chose d'intéressant à dire. Et quand bien même cela devait arriver, qui serait apte à juger que c'est le cas ? Bref, la lumière s'abaisse peu à peu pour nous laisser dans l'obscurité la plus totale, la connasse se tut, ainsi que la salle. Mes lunettes pour la 3D posées sur mon nez et le film démarre.


Je ne vous ferrais pas le récit détaillé car je juge que c'est à vous de le découvrir et d'apprécier cette œuvre boulversifiante. C'était si beau, si émouvant. Voir mes idoles comme si ils étaient à côté de moi, est un privilège qu'un homme ne peut mesurer qu'à la fin de sa vie. Tandis que les images défilent où l'on voit des extraits de concert alliés à des moments plus personnels, mon ex me prend la main. Je ne peux détourner mon regard, mais je la sens troublée presque hypnotisée par le film. Elle tente de m'embrasser mais le parpaing stocké dans mon sac-à-dos l'empêche de briser l'instant magique qui est en train de se produire devant mes yeux. Je tends les mains pour essayer de toucher Harry Styles, Niall Horan, Louis Tomlinson, Zayn Malik, Liam Payne, mais mon cerveau me rappelle que je suis devant un film, et quel film. Le film dont j'ai rêvé toute ma vie, m'immiscer dans le quotidien de mes dieux sur terre et de l'univers. C'est que ces mecs ont du cœur et me bouleversent. Ces moments où ils appellent leur parents me fait fondre en larme. Voir tous ces directionneurs, comme moi, exprimer ce qu'ils ressentent et en quoi One Direction a changé leur vie. J'ai l'impression de faire parti d'une grande et belle famille. Une qui me comprend et ne juge pas ce que je suis. Car après tout, c'est ça le message principal du film : aller au bout de ses rêves et de sa passion. Ces 5 dieux sont partis de rien, leurs rêves étaient presque détruits, ils se sont battus jusqu'au bout pour arriver où ils sont. Ce sont des modèles à suivre pour toutes ces générations de trous du cul et de jeunes de merde. Ils ne se prennent pas la tête et on voit qu'ils ne sont pas juste un boys-band jetable, ce sont 5 amis, 5 frères. Et c'est cela le principale. Alors oui, dans la forme, ce n'est pas du cinéma français, ce n'est pas intellectuel, mais c'est fun et cool. Donc pas besoin de cracher sur le scénario car nous, les directionneurs, on a ce que l'on voulait, du bonheur et encore du bonheur. Nous voulions voir leur vrai vie véritable et l'on est dans leur vrai vie véritable. Avec la 3D, on a l'impression d'assister en temps réel à la scène et d'être dans la foule. Ce sont des putains de bêtes de scènes et ce sont les meilleurs de la terre et de l'univers tout entier.


Le film touche à sa fin et je regrette que ce moment ne dure pas plus longtemps. C'est trop court, il va falloir que je retourne le voir, et pourquoi pas avec mon ex qui semble s'être endormie pendant la séance, trop la honte. Comment a-t-elle pu manquer ce spectacle parabolique et métaphorique ? Ces 5 jeunes gens qui n'hésitent pas à se livrer autour d'un feu, à chanter avec leurs tripes, à délirer, juste pour nous, pour moi. Ils font tant de choses en même pas 1h30. Il vont dans tant d'endroits en si peu de temps, mais comment font-ils ? Respect quoi ! Et pendant ce temps-là, dans la salle de cinéma, il y a des hurlements, des rires, des larmes, le générique de fin qui défile devant mes yeux. Cela ne peut pas être la fin, ce n'est pas possible. Tout le monde se lève et applaudit, moi aussi. Je regarde Mr Edward Sr., il me regarde, pas un mot entre nous deux. Après cet instant, nous prenons la direction de la sortie et de la voiture, toujours aucun son. Nous sommes au pieds de la voiture et nous rentrons à l'intérieur, il a décidé de conduire. Je ferme la porte, il démarre le moteur et là c'est le drame...


Il n'aime pas le film mais comment est-ce possible ? Je ne veux même pas écouter ses arguments. Je n'attends qu'une seule chose : le retour à la maison pour m'enfermer dans un monde fabuleux où l'amour est roi. Je suis terriblement seul au monde. Et pendant que je repense au film, je m'endors avec des images pleins la tête. Mon réveil n'est pas brusque, je suis dans ma chambre, une lettre est déposée sur ma table de nuit : la critique de mon père...


CONTRE


Avant toute chose, il est important d'expliquer la raison qui m'a poussé à voir un tel film (ce sont sensiblement les mêmes raisons que pour Never Say Never). Si je vous ai parlé de médiocrité dans l'introduction de cet article, ce n'est pas pour rien. Il y a une raison au-delà du raccourci facile, One Direction = Médiocrité. Un pas que je n'oserais pas franchir, en fait si je viens de le franchir, mais bref. Je suis toujours assez curieux de découvrir et de visionner un documentaire musical, comme ceux diffusés sur Arte sur un groupe ou une période. Mais il est rare les moments où je peux visionner un documentaire musical plus que médiocre à la manière d'un Never Say Never. De ce fait, One Direction : This Is Us a attiré mon attention.


Ce film n'est pas un merde, juste une mauvais film réalisé pour de mauvaises raisons. Que ce soit sur One Direction ou Jo Le Clodo n'est pas important dans le fond, c'est le procédé et la manière qui compte. En premier lieu, le PLUS GROS PROBLEME de ce film n'est pas tant son existence mais le parti pris "artistique". C'est à dire, si vous n'êtes pas fan du groupe, il y a très peu de chance que vous aimerez le film car il est très excluant. C'est un film fait uniquement pour les fans. Ceux qui, comme moi, sont hermétiques à cette musique voire déteste, ne seront pas conquis et n'apprendront rien. Ce n'est pas un "docu-biopic" à la manière d'un Never Say Never (qui était déjà une belle arnaque) où l'on voit toute la genèse du groupe jusqu'à aujourd'hui, c'est un mélange concert-moments intimes de leur tournée. De ce fait, ceux (enfin celles) qui sont amoureux du groupe, en auront pour leur argent. On ne compte plus le nombre de fois où l'on voit ces 5 jeunes gens torses nus pour faire grimper le taux d'hormones ainsi que celui de décibels (je plains le projectionniste de chaque cinéma). Les titres préférés des fans sont interprétés. Les moments émouvants sans légions. Toutes les ficelles dramatiques sont usées jusqu'à la corde pour faire lâcher des torrents de larmes dans les yeux des fans. Le réalisateur croit en ce qu'il fait, mais le tout manque de sincérité. Le film semble si formaté qu'un Twilight passerait pour une œuvre subversive. Encore un autre chef d'œuvre de la médiocrité.


La question de la légitimité de sa diffusion au cinéma se pose aussi. Qu'un groupe comme The Rolling Stones, The Doors, Buena Vista Social Club ou Metallica ait un film au cinéma ne choque pas car ceux-ci ont acquis, depuis longtemps, le statut de groupe culte. Cela fait des années qu'ils sortent des albums et font des tournées. Le problème de One Direction est qu'ils sont au balbutiement de leur carrière, et que cette sortie semble prématurée. La seule logique à cela est que nous sommes dans l'ère du jetable et de l'éphémère. Dans 4 ans, un autre groupe les aura remplacé dans le cœur des fans, comme ce fut le cas avec Tokio Hotel par exemple. C'est donc, dans une certaine mesure, un "moyen" de ne pas les oublier (en plus de se faire du pognons dessus). Et c'est toujours dommage de voir un film fait pour de mauvaises raisons et/ou pour surfer sur une mode. Le cinéma ce n'est pas cela, pour moi en tout cas. One Direction : The Is Us m'a fait me rappeler tout ce que je déteste dans le cinéma, à la manière d'un Kick Ass 2 : que l'on se foute de ma gueule en me disant que c'est fun. Non ce n'est pas fun et ce n'est pas du cinéma. Dans un sens leur existence à une "utilité", nous permettre de distinguer un mauvais film d'un excellent film. En tout cas cette année 2013 m'a fait vivre le pire : One Direction, Kick-Ass 2, After Earth, Texas Chainsaw ; mais aussi le meilleur : Mud (voire la critique de Yoyo sur le blog http://the-temple-of-whiskers.over-blog.com/sur-les-rives-du-mississippi.116176500.html#comments), The Place Beyond The Pines voir la critique d'Hunter : http://the-temple-of-whiskers.over-blog.com/article-the-place-beyond-the-pines-a-envoie-du-pate-113769343.html#comments), ou Star Trek Into Darkness (voire critique de Vivien : http://the-temple-of-whiskers.over-blog.com/star-trek-into-darkness-va-t-il-attiser-la-col%C3%A8re-des-fans#comments).


Pour conclure,


One Direction : This Is Us n'est pas une merde parce que c'est One Direction, et ce n'est pas non plus, le meilleur film du monde parce que c'est One Direction. C'est juste un mauvais film à cause des raisons qui ont poussé les producteurs à le faire et non pour son contenu qui s'avère très classique et déjà vu 1000 fois. C'est un film purement commerciale, sans but artistique malgré ce que peut bien penser le réalisateur, il n'est adressé qu'aux fans du groupe et donc il y a un sentiment d'exclusion. Le problème n'est pas son existence mais le fait qu'il sorte au cinéma, une sortie en DVD aurait suffit. Le procédé est autant critiquable que celui de Never Say Never ou les autres films du mêmes gens avec d'autres artistes (Glee, Katy Perry, Miley Cyrus, Jonas Brother).


Note :


0.5/5 pour les non-fans


5/5 pour les fans

Manu_Guillaume
10
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le 30 nov. 2013

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mr. edward

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