Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati) est un superbe film italien réalisé par Ettore Scola, coécrit par Agenore Incrocci et Furio Scarpelli qui met en scéne l’évolution de trois amis Antonio (joué par l'excellent Nino Manfredi... qui était mon acteur Italien préféré a l'époque et encore par ailleurs), Gianni (joué par l'excellent Vittorio Gassman) et Nicola (joué par le très bon Stefano Satta Flores... un acteur et dramaturge italien assez méconnu qu'on a put voir entre autres dans Ces messieurs dames (Signore & signori) de Pietro Germi et Quatre mouches de velours gris de Dario Argento) de 1944, ou ils ont ont pris le maquis pour combattre les Allemands... a leurs rencontre avec la belle Luciana (jouée par une très craquante Stefania Sandrelli) une aspirante actrice dont ils vont tombés amoureux (du moins Gianni qui est devenu un avocat et l'époux de Elide Catenacci (jouée par Giovanna Ralli vue précédemment dans Les Évadés de la nuit (Era notte a Roma) de Roberto Rossellini et Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? de Blake Edwards), la fille d'un grossier parvenu... et surtout Antonio qui restera brancardier dans un hôpital romain... Quant au troisieme Nicola, qui se vouait à être critique de cinéma, devient enseignant en province où il abandonne sa famille pour Rome...)... Un superbe film nostalgique en Couleur, Noir et Blanc et Sépia (très belle photographie de Claudio Cirillo (La plus belle soirée de ma vie et Parfum de femme) sur une très belle musique composée par Armando Trovajoli (Les Monstres, Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? et Affreux, sales et méchants (sortie la même année) réalisé (en 1974... sortie en France en mai 1976...) par Ettore Scola qui signe son chef d'oeuvre... parle de la fin d'un temps... celle d'une Italie post faciste et celle de l'avènement de la République ou tous les espoirs vont fondre comme neige... « Nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés ! », déclare l'un des protagonistes… alors qu'ils étaient pleins de rêves et d'illusions... Mais aussi sur la fin d'un cinéma qui (malgré les grandes œuvres cinématographique des années 70) s'essouffle (A noter par ailleurs qu'on assiste au tournage de la Dolce Vita d’où la participation de Federico Fellini et Marcello Mastroianni... et qu'on voit pour la derniere fois a l'écran Vittorio De Sica dont le film est explicitement dédié... dans le long métrage) au fil des années avant de sombré dans les années 80... Enfin bref, un grand film sur la perte des illusions réalisé par le meilleur des cinéastes Italien Ettore Scola... Voire même l'un des plus beau film du cinéma Italien.