(Citation de Charles Aznavour)
On ne change pas une équipe qui gagne !
Yves Robert allait donc reprendre rapidement le même quatuor gagnant d'acteurs que pour l'opus 1976 précédent "de l'éléphant qui trompe énormément"... Et avec encore plus de réussite ! On comprend qu'il ait suivi les souhaits de la production, ceci d'autant que le production, c'est lui et Alain Poiré !
Et ils elle a pu en 1977, année où "Bernard et Bianca" (complètement tombés depuis dans l'oubli !) triomphaient à la première place du box-office français, se hisser à la huitième avec un score de 2 080 789 spectateurs en salles. Ce qui est d'autant plus à saluer que cette année-là était particulièrement prolifique en comédies ! Et que les reprises perdent souvent des spectateurs en route.
Casting de rêve, une Danièle Delorme d'autant plus motivée qu'elle était l'épouse du réalisateur, cette aventure est devenur une histoire de famille tout ce qu'il y a de plus amusant !
On sait que Yves Robert ne prédispose pas à la dépression nerveuse, mais pourtant, cet opus-ci frôle par moment la tragédie...
Dabadie se serait-il laissé errer en dehors du sentier qu'il s'était tracé ?
Ce vieux film est donc un régal que je consseille et qui narre les heurs et malheurs amoureux d'une bande de quatre copains, aux fortunes diverses. Avec un rôle en or pour Jean Rochefort écrit sur mesure.
Amours et désamours prétextes à jalonner ce récit de gags que j'aurais aimé plus nombreux, car il y a quelques longueurs, mais l'appétit vient en mangeant...
Un des meilleurs moments vient du stoïcisme de Jean Rochefort dans sa voiture qu'un énergumène (Jean Castaldi) entreprend de démantibuler soigneusement, scrupuleusement pièce par pièce, flegmatiquement, mais heureusement il y a méprise.
Du grand Yves Robert mais qui ne fut que nominé que trois fois sans succès pour un César... On sait que la profession ne prend pas au sérieux les comédies...
Les quatre héros sont aujourd'hui disparus, après s'être bien ammusés... Sauf Jean Rochefort qui refusa de jouer un troisième opus (devant se dérouler dans l'Orient-Express) Ce le qui facha avec Yves Robert, la brouille des quatre lascars du film prenant alors une tournure réelle...
Ce fut aussi le dernier film de Gaby Sylvia : la cougar-patronne de Brasseur... Elle devait décéder trois ans après la sortie du film à l'âge de 60 ans.
Tout ce beau monde est désormais au paradis du cinéma !
France 3 le 07.11.2021