Jean-Jacques Annaud est un cinéaste éclectique et ambitieux. Après un joli détour en Chine avec Le dernier loup et par la série télévisée avec La vérité sur l’affaire Harry Quebert, il s’attaque ici au film catastrophe en retraçant l’incendie de la cathédrale de Paris d’avril 2019.
Avec sa capacité à mettre en valeur ses décors et à créer des images fortes, il est le cinéaste idéal pour cette reconstitution minutieuse et soignée. Il fait en permanence les bons choix entre les effets de plateau, les effets numériques et l’utilisation d’images d’archives pour la rendre crédible et faire un grand spectacle formellement abouti.
Si la quête de réalisme est un moteur du film, Jean-Jacques Annaud a conscience de réaliser une fiction et son approche n’est pas documentaire. Il ne s’affranchit pas d’une narration exaltant l’héroïsme de ses protagonistes, ancrant bien Notre-Dame brûle dans le registre du cinéma catastrophe. Certes, à l’instar du Dunkerque de Christopher Nolan, elle refuse de caractériser ses personnages mais pose parfaitement ses enjeux et sait exploiter le danger des situations.