…Il obtenait tout trop facilement. Mais ça dû moins il le savait.
Ces courtes phrases du film, qui servent d’ouverture au roman de Hubbel Gardiner, renferme en réalité toutes les clés du scénario.
Je n’avais encore jamais noté l’un de mes films préférés, peut-être parce qu’il était précisément au-dessus de la mêlée. C’est le summum du romantisme qui ne tourne quasiment qu’autour des deux monstres que sont Redford et Streisand, le restant des personnages demeurant insignifiant.
La vie qui passe, la jeunesse qui fuit, l’amour qui s’embrase, le temps qui sépare, les thèmes abordés sont nombreux, outre une critique sociale (la chasse aux sorcières) qui complète le tableau, même si celle-ci est relativement mal expliquée pour un public non averti.
Sydney Pollack nous livre une très belle œuvre sur le plan esthétique avec une superbe photographie outre une histoire simplissime mais précisément efficace. Enfin que dire de la musique si ce n’est qu’elle sublime l’ensemble.
J’aime cette ambiance surannée, à l’antipode de ce qui se fait actuellement, avec ses forces et ses faiblesses, une certaine lenteur, une furieuse nostalgie, des destins qui se croisent et se décroisent…