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Je n'ai pas lu le roman original de William Lindsay Gresham duquel ce film de del Toro est adapté. Par contre, j'ai vu la version antérieure de 1947 d'Edmund Goulding. Ce qui fait que j'en profite...
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Nightmare Alley est l'adaptation d'un roman de William Lindsay Gresham intitulé Le Charlatan, que je n'ai pas lu. Je n'ai pas non plus vu sa première adaptation cinématographique qui date de 1947.
Bien évidemment, si je suis allé voir ce film, c'est avant tout car il s'agit du dernier long-métrage en date de Guillermo Del Toro, un réalisateur dont j'apprécie l’œuvre de manière générale même si je n'ai pas tout vu.
Formellement c'est toujours impeccable, rien qu'au niveau des couleurs c'est très agréable à regarder. On a d'abord du bleu et du orange qui dominent la plupart des plans qui ont tendance à se dérouler dans l'ombre. On a le bleu de la nuit d'un côté, tout ce qui est orange représentera plutôt les lumières artificielles des lieux. Ces couleurs sont connues pour bien se marier et cette alliage est utilisé à outrance dans les films, mais j'avoue que là ça donne une certaine ambiance. Disons que ce qui détonne au milieu de tout ça c'est qu'il y a tout un travail sur la couleur rouge, qui la fait ressortir au milieu de tout ça. Comme le personnage de Rooney Mara a un manteau rouge tout le long du film, ça fait sens du côté de l'histoire qui nous est racontée. Comme le rouge attire l’œil, elle attire le personnage de Stan Carlisle campé par Bradley Cooper. Le rouge c'est aussi le danger, or comme le film suit une structure de "rise and fall" comme disent les ricains, c'est Carlisle lui-même qui va se précipiter vers le danger.
Mais j'avoue que du côté de l'intrigue j'ai été un peu déçu par le film. C'est pas que c'est mal écrit, quoi que, le gros problème que j'ai avec le film c'est que j'ai eu l'impression de tout voir venir sans ressentir de satisfaction particulière dans la façon dont les choses arrivent. Il n'y a pas vraiment de surprises de ce côté-là, même si on retrouve l'amour de Del Toro pour ce qui est monstrueux d'aspect, mais finalement bien inoffensif comparé aux humains, alors qu'on aurait pu se retrouver face à un film noir bête et méchant, sans aucune dimension fantastique. Le destin de Carlisle est tout tracé, ça va mal tourner pour lui, c'est en permanence surligné par les mises en garde des autres personnages et par ses décisions. J'ai parlé de Rooney Mara un peu plus haut : honnêtement, si son personnage est peu fouillé, je trouve que c'est le personnage féminin le mieux traité. C'est dommage parce qu'on sent le potentiel des personnages féminins dans ce film, mais Del Toro les utilise comme des personnages-fonction.
Il y a malgré tout quelques belles scènes avec beaucoup de soin apporté au son. Ainsi, face à la violence de certains passages, même si ceux si ne montrent pas grand chose d'affreux à l'écran, on ressent l'impact des coups ou d'un tir par le son et c'est assez malin de la part de Del Toro. Même lorsqu'il ne veut pas nous montrer quelque chose parce que c'est trop horrible, il va quand même nous faire ressentir la douleur en hors-champ.
Pas le plus flamboyant des films du cinéaste, assez inégal avec une deuxième partie où les personnages manquent d'épaisseur, mais ça reste un bon blockbuster.
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Créée
le 23 janv. 2022
Critique lue 35 fois
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