Ni dieu ni maître
8.1
Ni dieu ni maître

Court-métrage de Damien Saez (2016)

16 Juin 2016. Après trois années de silence totale (certains se sont même sentis obligés de créer des rumeurs de retour en 2015) un manque évident des nouvelles de ce cher Damien se faisait ressentir. Depuis quelques temps, je m'étais enfin inscris sur Facebook, et sur plusieurs clubs de Damien Saez. Nous tous, on partageait des photo-montages, on re-citait ses vers, mais on attendait, surtout. Et puis, par pur hasard, je tombe sur cette image de marbre: 16. 06. 2016, le retour. Comme tous Saezien, j'étais au taquet toute la journée, et mort d'impatience de savoir ce qu'il allait nous concocter.
Vers 16 heures, justement, il a commencé à jouer avec nous, avec ses panneaux éphémères (tiens tiens, comme le titre d'un chapitre de son Manifeste !). Il nous a gaiement manipulée, et je crois parler au nom de tous en disant qu'on aimait tous ça, ça excitait avec piquant cette journée. On ne lâchait plus nos toiles, et je me rappelle surtout de cette réunification de tous les fans de Saez. Nous étions tous là, derrière les écrans, à partager tout ce qu'il faisait, à commenter, à aimer nos commentaires... pour la première fois de ma vie, j'ai compris en quoi Facebook était réellement un réseau social. Ultime panneau sur son site: "22 Heures tapantes". Évidemment, il aura un peu de retard...
Et puis, l'éblouissement. Durant 9 minutes, il y a eu un véritable flottement sur mon ordinateur. Le choc total. Le mien beuguait, alors je n'ai pas pu y assister en entier du premier coup, mais assez pour être aussi ébloui que les autres.
Court-métrage totalement atypique, programme artistique voilé, Saez rend ici un Hommage colossal. A la Poésie. A la Résistance. Au cinéma. A la mélancolie. A la Jeunesse. Les décors de plages, où il plante des fleurs, sont absolument majestueuses, je sais même pas comment il a fait pour gérer avec les envols progressifs des mouettes... Les textes s'affichant au fur et à me sure sont d'une originalité incroyable, et sont magnifiques, ils donnent la larme à l’œil. Damien, lui-même, est le seul acteur (est-il aussi le réalisateur ? quand a-t-il tourné ça ? comme pour tout le reste, c'est le mystère) et prouve qu'il peut incarner également des personnages. Il bouleverse totalement. Déjà, avec tout ça, j'étais comblé... mais par-dessus tout ça, il plaque une Musique en forme de Requiem (je suppose d'ailleurs que c'est un fragment de son ultime disque...). La mélodie est déchirante, les envolées de chœurs magiques. Quel autre artiste est capable de prétendre à jouer d'une telle attente pour en résulter une extase pareille ? J'hallucinais, comme tous les autres.
A ce moment-là, Damien n'était plus un simple chanteur admirable pour moi. Il est devenu, comme il dit, "mon frangin". Ce jour-là était bien sombre pour moi, et avec cette émotion intersidérale, il m'a littéralement consolé. D'ailleurs, je trouve son propos du Manifeste encourageant, pas tellement négatif.
8 minutes après, les clubs entiers étaient dans le même état que moi. La claque était générale, et nous partagions tous notre envie d'embarquer dans son grand Voyage. Vraiment, une soirée riche, magique.
Je transmettrai, en conclusion, ce qu'un membre de Facebook avait publié ce soir-là, que je trouvais tout à fait approprié et une bonne retranscription de mes propres sentiments pour Damien Saez, et de ceux de tout le monde: Vous savez quoi ? Je suis particulièrement fier de suivre ce Monsieur depuis maintenant 10 ans. Merci, Saez. Tout est dit.

Billy98
10
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le 13 oct. 2016

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Billy98

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