Eco-nomicon
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Il y a des fois comme ça où vous êtes intrigué par le titre d'un petit film d'horreur fauché, voire même son concept. Vous ne savez pas pourquoi mais vous décidez de prendre le risque même si le cinéma de série B n'est pas ce que vous aimez le plus, et encore moins la série Z qui tient carrément du supplice. Et si mes expériences précédentes sont loin d'avoir été éloquentes, même plus désastreuses qu'autre chose, Necronomicon poursuit cette triste lancée en épousant une médiocrité dont seule la scène horrifique a le secret. Le film à sketchs est un genre casse-gueule car il s'agit d'assurer une qualité constante sur la durée. De mémoire, seul l'excellent Les Contes de Canterbury (évoluant toutefois dans un registre totalement différent) de Pier Paolo Pasolini faisait un formidable travail. Au niveau horreur, en étant très gentil, Théâtre Bizarre m'avait laissé une impression plutôt sympathique.
Dans le cas présent, nous avons la (mal)chance de n'avoir que trois histoires toutes plus inintéressantes les unes que les autres écrites par un Lovecraft sans conviction quelconque, s'inspirant du dit livre maudit qui a donné le titre du film. Je dois vous avouer ne pas avoir compris pourquoi son inspiration est venue face au Necronomicon mais nous n'en sommes de toute façon plus à une incohérence prête. Tout pue l'amateurisme, l'incompréhensible. Les réalisateurs ont une conception assez étonnante du mot "terrifiant" car, en fin de compte, rien ne nous dégoûte, rien ne nous révulse et encore moins rien ne nous terrifie. Aussi, rien ne nous tient en haleine, les histoires dénotant par une faible trame scénaristique et les acteurs s'illustrant par une prestation globalement médiocre. Comble de tout, même n'étant pas un féru de littérature et n'ayant jamais lu Lovecraft (chose que je dois réparer), je savais qu'il avait écrit au début du XIXème siècle. Alors quand une dernière histoire se déroule au beau milieu des années 80 voire 90, cet anachronisme de mauvais goût achève d'enterrer avec sauvagerie une compilation fade, bancale et aussi palpitante que le calvaire d'un escargot gravissant un mur de jardin.
Créée
le 21 juin 2021
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