La dernière marche

La dernière marche

2021: Alexei Navalny, le principal opposant de Vladimir Putine s’apprête à quitter l’Allemagne où il était soigné à la suite d’un empoisonnement, pour rentrer en Russie avec son épouse Yulia. Il accorde une interview à une équipe de la CNN et raconte son parcours, sa famille, son combat contre le président russe et comment ce dernier a tenté de l’éliminer.

Le voici donc ce documentaire sur le pire ennemi de Poutine intra-muros. Avec la situation actuelle ukrainienne et n’ayant que très peu entendu parler de Navalny, une sorte de curiosité me poussa à franchir ce mur. Je ne le regrette pas.

Dès l’entame, le ton est donné par le protagoniste principal : je ne veux pas parler de moi mais de mon combat. Pourtant sur un ton assez CNN, la famille d’Alexei accepte cette présence et s’ouvre comme elle n’a jamais pu le faire. Les femmes de la vie d’Alexei, son épouse et sa fille, sont particulièrement émouvantes en adhérant à ce combat contre l’injustice marquante de la Russie : son niet à l’opposition et les conséquences en découlant.

Deux conséquences sont directement soumises : la tentative d’empoisonnement où l’enquête pour découvrir les auteurs donne lieu à une séquence surréaliste allant, et c’est un comble, jusqu’à provoquer un fou-rire.

Mais la seconde en rapport avec mon titre est plus indécise et grave : le retour à la patrie et ce pas à franchir pour retrouver la liberté. Un pas on ne peut plus périlleux.

Cette rencontre, cette espèce d’ouverture à la vie avec notamment de très beaux extraits d’intimité familiale en Forêt-Noire va vous toucher et le traitement du comité d’accueil vous révolter si vous partagez cette même foi démocratique.

La force du documentaire est de nous faire passer du rire aux larmes, de la stupéfaction au dégoût et de l’empathie à la haine. Cette marche pour accomplir la mission montage est parfaitement exécutée ainsi que la conclusion forte sur Alexei, le véritable ami du peuple.

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