Nathalie Granger par PhilippeDumez

Tout d'abord j'aime le regard de Marguerite Duras: incisif et appuyé sur l'intimité des femmes et des hommes.
Deux femmes : Lucia Bosé et Jeanne Moreau. Deux petites filles dont Nathalie qui se fait exclure de l'école, nous sommes en 1972.
Le film m'a saisi et ému : décor d'atelier, sobriété, introspection, qq sobres notes de musique et informations policières à la radio, un huis clos domestique froid, isolé, absurde et régulier.
Alors surgit Gérard Depardieu, déjà génial (24 ans), représentant de commerce, qui tentera de vendre une machine à laver dernier cri à Lucia et Jeanne. Jeune, maladroit, authentique, un acteur 'monstre'. Un moment hallucinant, clownesque et pathétique. Une rencontre homme-femmes grandiose et envoûtante. Une machine à laver de la dernière modernité...que ces femmes ont déjà...gag.
Voilà une des pages de ciné et des acteurs pour moi essentiels, et parceque tu ressembles à ces deux femmes à la fois (Jeanne a alors 44 ans)... Un petit clin d'oeil, mais comme c'est étrange !