Même si les ficelles sont usées, même si ce putain de temps a tendance à détruire à peu près tout, même si l’énergie survitaminée de ses œuvres d’antan est fortement diluée dans une très quelconque stylisation, même si les effets de style sont parfois, un peu, rarement, encore présent, ce Sammo là demeure quand même une sympathique petite série B sans autres prétentions que de tenter de donner un souffle de nostalgie dans une cinématographie hongkongaise en souffrance, que dis-je… en perdition.


Après avoir assister en un long plan-séquence à la plus trépidante course-poursuite en boitant de l'histoire du cinéma, on se dit que tout n'es pas perdu. Ensuite faut le voir dérouiller une horde d'enfoirés, laissant derrière lui un véritable carnage de pétage de tibias, de poignets, de rotules et de cubitus!


Voir de gauche à droite, assis sur un ban, trois vieillards répondant au patronyme de Tsui Hark, Karl Maka et Dean Shek qui regarde leur pote Sammo déambuler difficilement mais avec une certaine prestance et par extension, une grâce naturelle, nous replonge inconsciemment dans un hier pas si lointain. Putain de nostalgie… futé le fat-si.

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le 14 juil. 2018

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